Lors du festival de bandes dessinées de Saint Nicolas de
Macherin, le dessinateur venu en voisin m’a dédicacé avec délicatesse, un de
ses albums autobiographiques.
Un psychologue en a écrit la préface : 
« Cet album est
surtout un hommage incroyable à la bande dessinée. Cette dernière constitue,
page après page, un fil d’Ariane qui semble avoir permis à l’enfant et à
l’homme  qu’il est devenu de survivre et
puis de vivre. Conçue à l’origine pour les enfants, la bande dessinée vient,
encore et toujours, chercher cet enfant en nous, celui qu’on a trop souvent
laissé en friche, qui a peut être transcendé la solitude et l’ennui en
plongeant dans des albums, des heures entières, voire une vie entière. »  
Les 255 pages qui
suivent en apportent la preuve, le titre avait annoncé un parcours difficile.
Le récit de son enfance apparu dans « Le val des ânes » 
est inclus dans cette livraison et se prolonge par des
épisodes d’une adolescence d’autant plus incandescente que sa timidité compromet
bien des relations et se mue parfois en agressivité, surtout au sein de sa
fratrie.
Les moments d’apaisement, de plénitude sont plutôt rares,
tant les désirs refoulés, les non-dits le tourmentent. Dans ce début de vie
vécu comme violent, le souvenir de rencontres bienvenues autour de la bande
dessinée pourra peut être réconforter, en abyme, des lecteurs qui pourront se
reconnaitre dans cet univers plutôt rude. 

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