Ce 41° album réserve peu de surprises, à part la vigie du
bateau pirate inévitablement coulé qui maintenant prononce les « r »
lorsqu’une galère phénicienne apparaît à l’horizon.
« Ô tempora ô
mores ».
Le pays des pêcheurs de morue sympathiques échappe aux
caricatures appuyées.
Les chevelus à la moustache noire dont aucun poil ne dépasse
sont nostalgiques et fatalistes :
« Maintenant tout
a disparu, mon cœur est fatiguééé
Mon bonheur à jamais
perdu dans la douleur du passééé
Je ne vis qu’avec mon
chagriiinIl ne me reste qu’à
pleurer »
Le plus festif des fado souhaite ainsi le bienvenue au « petit
anxieux et au gros nonchalant » venus aider à la libération d’un producteur artisanal de garum ( condiment à base de poissons) victime d’un Pirespès,
traitre au service de Pluvalus le gouverneur, prédateur invitant tous les
hommes d’affaires implantés en Lusitanie :
« Paruvendus qui
détient tous les papyrus d’information,
Elonmus bien sûr et
Meïdinazix, le grand industriel de la caliga de sport… »
L’évocation de la mondialisation capitaliste naissante
s’agrémente d’allusions au milieu de la communication avec un certain
Nioubiznes. Nous pouvons reconnaître nos démêlés avec des mots de passe
toujours plus complexes, et retrouver la réforme des retraites :
« Passé 75 ans, on
a bien mérité notre repos, pas vrai ? »
disent deux retraités bien de chez nous en vacances
avec leur charavane au Portugal.
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