samedi 15 novembre 2025

Les rivières pourpres. Jean-Christophe Grangé.

« Les nuages voyageaient lentement dans le ciel,comme un convoi funéraire parti enterrer le soleil. »
 
Le livre policier installe une ambiance surréaliste angoissante bien que des références puissent être familières à ceux qui connaissent le massif de Belledonne dans les Alpes.
« Le jeune Beur observait les réverbères qui clouaient encore les ailes brunâtres de la nuit. »  
Deux policiers violents exercent leurs talents dans des lieux éloignés, mais se retrouvent pour retrouver les coupables d’une histoire horrifique.  
« Nous avons un meurtre stupéfiant, un cadavre pâle, lisse, recroquevillé, exhibant les signes d’une souffrance sans limite. »
 L’angoisse monte et nous avons hâte d’arriver au terme des 400 pages aux dévoilements quelque peu tarabiscotés. 
« Le crime se reflète toujours sur les esprits des témoins et des proches. Il faut les considérer comme des miroirs ; le meurtrier se cache dans un des angles morts. »
 Lecteur complice, nous aimons être manipulés : 
«Chaque crime est un noyau atomique et les éléments récurrents ses électrons,oscillant autour de lui et dessinant une vérité subliminale. » 
Et il peut nous arriver de chérir les stéréotypes même incroyablement increvables. 
« … il serait un combattant des villes, fébrile, obstiné,qui noierait ses propres peurs dans la violence et la rage de l’asphalte. » 
Le goût épicé de la mise en bouche perdure jusqu’à ce que l’accumulation des invraisemblances altère un plaisir qui fut si vif pour tant de lecteurs des années 1998 et des admirateurs du film de Kassovitz avec Jean Reno et Vincent Cassel en 2000 ou de la série par Olivier Marchal en 2018. 

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