« Les nuages
voyageaient lentement dans le ciel,comme un convoi
funéraire parti enterrer le soleil. »
Le livre policier installe une ambiance surréaliste
angoissante bien que des références puissent être familières à ceux qui
connaissent le massif de Belledonne dans les Alpes.
« Le jeune Beur
observait les réverbères qui clouaient encore les ailes brunâtres de la
nuit. »
Deux policiers violents exercent leurs talents dans des
lieux éloignés, mais se retrouvent pour retrouver les coupables d’une histoire
horrifique.
« Nous avons un
meurtre stupéfiant, un cadavre pâle, lisse, recroquevillé, exhibant les signes
d’une souffrance sans limite. »
L’angoisse monte et nous avons hâte d’arriver au terme des
400 pages aux dévoilements quelque peu tarabiscotés.
« Le crime se
reflète toujours sur les esprits des témoins et des proches. Il faut les considérer comme des miroirs ; le
meurtrier se cache dans un des angles morts. »
Lecteur complice, nous aimons être manipulés :
«Chaque crime
est un noyau atomique et les éléments récurrents ses électrons,oscillant autour de
lui et dessinant une vérité subliminale. »
Et il peut nous arriver de chérir les stéréotypes même
incroyablement increvables.
« … il serait un
combattant des villes, fébrile, obstiné,qui noierait ses
propres peurs dans la violence et la rage de l’asphalte. »
Le goût épicé de la mise en bouche perdure jusqu’à ce que
l’accumulation des invraisemblances altère un plaisir qui fut si vif pour tant
de lecteurs des années 1998 et des admirateurs du film de Kassovitz avec Jean
Reno et Vincent Cassel en 2000 ou de la série par Olivier Marchal en 2018.

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