Vieux reste d’une jeunesse passée à s’esbaudir devant la
moindre nouveauté, le sujet de l’Intelligence Artificielle m’interpelle lorsque,
ancien enseignant, je persiste à voir dans l’ordinateur un outil patient, relevant
le défi de l’individualisation des apprentissages.
Je cède à l'envie d’ajouter « Pour
les trajets courts privilégier le vélo ou la marche à pied » comme à la fin des pubs de SUV façon de nuancer sur
un terrain où prudence et objections sont des terres rares.
Dans une école qui a dégradé la place de la rédaction, les
robots conversationnels peuvent relever le niveau, à condition de cultiver en « présentiel »,
altérité et quant à soi mâtiné d’auto critique. Le développement de l’oral permettra
de détecter toute tricherie.
Derrière chaque écran solitaire sous pseudo aux liens de
pacotille, l’individu a supplanté le collectif. Alors que la subjectivité, les
passions chauffent les débats, l’IA serait-elle du côté de la raison, de
l’humain, contre la bestialité ?
Les machines ne nous ont pas fait perdre la tête :
l’obsession de désigner des boucs émissaires pour nous exempter de nos
responsabilités n’a pas attendu l’Intelligence Artificielle, fruit du travail des hommes.
Les rumeurs, la grande peur de 1789 ont fait bien des ravages
et amené des avantages, bien avant les réseaux.
Il est facile de jouer avec les mots et déplorer la bêtise
humaine tellement humaine en regard de l'intelligence des machines.
Nos impuissances face aux défis environnementaux,
démographiques, politiques, génèrent des conduites suicidaires poussant leurs
feux sur toute l’étendue de notre planète, ensevelissant ses habitants sous les
gravats à Gaza, en Ukraine, au Soudan.
Dans l’Aude, une dame a péri dans l’incendie de sa maison
qu’elle avait refusé de quitter.
Le grand jour de blocage, attendu avec gourmandise par les
médias, n’a pas bloqué grand-chose. Certains font profession de bloqueurs,
d’autres de travailleurs, certains construisent d’autres détruisent.
Les haines anonymes des réseaux virtuels s’auto allumant ont
eu beau crier à l’air libre, leur manque de cohérence était criant dans une
période déjà suffisamment déraisonnable.
Sur les banderoles protestataires, « solidarité »
s’inscrit évidemment, mais ne demandez pas d’efforts pour la collectivité aux
porteurs. Il y a tant de sébiles tendues que depuis longtemps les
investissements à long terme ne sont pas possibles. Quant aux drapeaux tricolores, ils ne
trouveront plus personne pour les brandir sur les champs de bataille.
La dissolution d’où viendrait tout le mal était réclamée à
corps et à cris par tous ceux qui déplorent aujourd’hui cette décision ; ils
en redemandent à nouveau une autre.
Les renoncements, les compromis, des ententes n’apaisent
guère ceux qui estiment que la rue vaut mieux que les urnes dans un monde où la
force prime sur le droit. La « Meute » qui suit Chantal
Mouffe théoricienne du populisme reconnaîtra son Méluche, les
autres leur Donald.
Et ce n’est pas la peine de leur expliquer que la nomination
d’un premier ministre est une prérogative du Président de la République.
L’abandon de l’aéroport de Notre Dame des Landes n’a pas
donné lieu à plus de remerciements de la part des écologistes que l’aide de la
France envers le Mali.
Le recours à la violence des zadistes avait eu plus de poids là bas qu’un référendum local qui s’était prononcé en sens contraire. Présenté comme remède miracle, le Référendum d’Initiative Citoyenne avait pourtant été ajouté dans la corbeille des Gilets jaunes mobilisés au départ sur des problèmes de taxe carbone. Les cocktails des blacks bloqueurs leur avaient permis d’obtenir bien plus que les syndicats seuls. Et c’est ainsi que « quoi qu’il en coûte » coûta.
Le recours à la violence des zadistes avait eu plus de poids là bas qu’un référendum local qui s’était prononcé en sens contraire. Présenté comme remède miracle, le Référendum d’Initiative Citoyenne avait pourtant été ajouté dans la corbeille des Gilets jaunes mobilisés au départ sur des problèmes de taxe carbone. Les cocktails des blacks bloqueurs leur avaient permis d’obtenir bien plus que les syndicats seuls. Et c’est ainsi que « quoi qu’il en coûte » coûta.
Si des influenceuses se gonflent au Botox, moi ce sont les
beaux textes sous forme concentrée cette fois qui boursouflent mes textes :
« L'injustice
appelle l'injustice ; la violence engendre la violence. »
Lacordaire fera l'affaire pour un fond d'assiette à souvenirs de Palavas-les-Flots.
Le wokisme a boosté le trumpisme, les extrêmes ont prospéré
au détriment du centre, les masculinistes sont nés de la cuisse des féministes
les plus radicales. Les woke reprendront du poil de la bête avec les excès
MAGA, les extrémistes se modèreront (peut être) au contact du pouvoir, quelques
caresses et bien des durs s’adouciront.
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