Mais au bout des 217
pages de celui là, l’écrivain fatigué gâche le travail :
« Un livre éteint,
sans les éclats ni la violence de la jeunesse. »
Cette livraison du sexagénaire qui se confie à son urologue,
à son cardiologue, ne gambade plus beaucoup et ne saute plus guère, quand le
« Bukowski de Montmartre » alpague le néophyte en faisant référence à
plusieurs reprises à Montaigne du « sauts et gambades ».
Il se repent :
« … il était bien
obligé d’enfiler son masque d’oncle, cruel et ordurier, de faire taire sa
charité, son cœur réel, son humanité, on le payait pour ça, la méchanceté, le
cynisme, l’horrible drôlerie, la drôlerie expéditive, simplifiante, facile.
Etait-il drôle, l’oncle ? Il en doutait. »
Il fume, se fait sucer, boit quelques bières, va à l’enterrement
de Daisy sa maman, avec Riri, Fifi et Loulou et à l’EHPAD voir Donald son papa.
L’enfance est partie, et les gros mots ne choquent plus grand monde. La
critique du « Monde » indulgente en arrive à lui pardonner ses
mollassons coups de patte envers le
politiquement correct. Le professeur toujours en congé, change d’appartement,
car les prix sont élevés à Paris, ha bon, heureusement il y a Tinder.
« Tantôt songeuse
comme Raphaël, tantôt passionnée comme un Delacroix, parfois directe comme un
trait de Matisse, je recherche mon partenaire d’inspiration pour aller au-delà
de l’esquisse et explorer tout en nuances la palette de la vie ».
Bof bof bof. Le problème avec le cynisme, conjugué au besoin de tourner la page soi-même, pour avoir l'impression que soi, on tourne la page, bien entendu, est que les cyniques finissent par se lasser du cynisme... Ainsi va le monde.
RépondreSupprimerHo hum. Tu t'es dévoué, là. Je préfère retrouver la littérature de ma jeunesse qui était... inspirante.