D’emblée un extrait d’ « Alice comédie » donne le
sourire aux amis du musée de Grenoble dont la section les jeunes amis reçoit un
historien du cinéma, auteur de beaux livres à propos de « Bambi », « La belle au bois
dormant »… qu’il
signe à la sortie.Walt Disney et son frère Roy créent à Los Angeles leur
studio en 1923.
Dans une première production où se mêlent prises réelles et
personnages de cartoon, une petite fille demande :
« J’aimerai te
voir dessiner des choses amusantes ».Walt Disney propose des personnages, il sera la
voix des premiers « Mickey Mouse »,
son ami Ub Iwerks réalise des centaines
de dessins par jour qu’il anime :
24 images /seconde, par personnage.« Les trois
petits cochons » aux
personnalités distinctes et son air à succès,
Parmi des
milliers de collaborateurs, voici quelques noms qui n’apparaissaient pas forcément au
générique suivi de la citation d'un seul film alors qu'ils ont pu contribuer à d'autres.Venu de Suisse, Albert Hurter est référent pour les personnages
et les décors de « Blanche
Neige et les sept nains ». Joe Grant, scénariste, caricaturiste, passionné de
Daumier,
mort à sa table à dessin à 97 ans, a collaboré à « Alice au pays des merveilles». Gustaf Tenggren, illustrateur suédois,
directeur artistique,
a inspiré l’atmosphère de « Pinocchio ».Le Danois Kay Nielsen a travaillé comme intervalliste
avant de diriger « La petite sirène ». Les aquarelles de tous ces
artistes imprégnées des ambiances des contes de la vieille Europe qui ont donné naissance à tant de décors méritent d’être
vues à l’arrêt,
alors que le patron formulait :
« Je ne fais pas de l’art, je fais du
spectacle ».« Bambi » doit beaucoup à Tyrus Wong, immigré chinois,
qui
finit sa vie à 107 ans en créateur de cerf-volant.Mary Blair « l’une
des jeunes artistes de Los Angeles reconnue pour la sincérité et l’originalité
de son travail » produit de jolies peintures à l’eau pour « Dumbo ».Depuis « Fantasia », Claude Coats,
a mis son talent pendant 50 ans au service de la création de beaucoup de
dessins animés ainsi qu’à la conception d’attractions de Disneyland. Le nom d' Eyvind Earle est attaché à « La belle au bois dormant »
pour un style médiéval digne de Dürer ou Brueghel.Bill Peet, scénariste, auteur de nombreux
livres pour enfants,
a imaginé de nombreux personnages pour « Merlin l’enchanteur »Ken Anderson animateur a mis sa touche
personnelle au « Livre de la jungle ».Une histoire pour Disney :
Burny Mattinson commence à
travailler en 1953 comme garçon de course,
en 1994, il réalise « le
Roi Lion ».
Le site « Chronique de Disney »
peut compléter
cette liste de talents variés qui ont donné vie aux émotions de tant de
générations depuis un siècle.
Le numérique a abaissé les coûts de production,
les
entreprises colossales de dessins animés ne peuvent plus suivre.
« Et oui le passé
c’est douloureux,
mais à mon sens on peut soit le fuir
soit tout en apprendre. »
Walt Disney
Mon commentaire l'autre matin n'a pas pu arriver ici, donc, je récidive. Je suis une enfant de Disney, le Disney de la génération après les plus vieux dessins, et j'ai pu rêver avec Disney, et des films de grande qualité, à une heure de grande écoute dans mon pays d'origine. Mais maintenant... les dessins me paraissent lisses, homogènes ? et pas poétiques, comme si la poésie avait succombé à l'industrie de l'audio-visuel, et j'évite. Etait-ce déjà une culture de masse quand j'ai grandi ? peut-être, mais à moins grande échelle. Maintenant l'échelle est planétaire, et cela me donne envie de me soustraire à Disney. Si seulement mes petits pouvaient s'y soustraire...
RépondreSupprimerParfois il faut savoir vivre contre son temps, ou plutôt... pas avec son temps.