« La déclaration d’Indépendance » du 28 juin 1776 par
John Trumbull
sera la première image de la conférence devant les amis du musée de Grenoble .
Un siècle plus tôt, le portrait de « Mme Elizabeth Freake et bébé
Mary » avait ouvert depuis la Nouvelle
Angleterre une tradition picturale dite aussi « peinture
coloniale » d’artistes amateurs vantant de séculaires valeurs
domestiques. L’ « Autoportrait de M. Smith » dépourvu de perruque, laisse apparaître par la fenêtre le
rappel d’une victoire navale à laquelle il participa. Il est en train d’écrire
son épitaphe.Venu d’Ecosse, John Smibert peint celui qui
vient de l’embaucher comme professeur
«
Le Doyen Berkeley et son entourage ».Benjamin West, né en Pennsylvanie, va
fonder une école à Londres, après un séjour à Rome où à la vue de la statue de l’Apollon du Belvédère,
il s’exclama :
« Mon Dieu, comme elle
ressemble à un jeune guerrier mohawk ».Son célèbre tableau d’histoire est plus symbolique que réaliste :
aucun indien n’était dans la camp anglais lors de « La Mort du
général Wolfe ».« Paul
Revere » de John Singleton Copley,
l’orfèvre héros de la
guerre d’indépendance, réfléchit. L’aimable « Mrs. Ezekiel
Goldthwait » eut 13 enfants ;
13 fruits figurent dans le
compotier. Etabli à Boston, pour se faire connaître en Angleterre où il immigra
après l’indépendance,
il présente « Le garcon à l'écureuil » et reçoit commande par le lord
maire de Londres du tableau « Watson
and the Shark » afin d’édifier la jeunesse en mettant en scène le commanditaire
lorsqu’il perdit une jambe en baie de La Havane.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2020/06/les-peintres-et-la-mer-christian-loubet.htmlA Philadelphie, Charles Wilson Peale dont les enfants portaient
le nom de peintres « Portrait
of Raphaelle and Titian », réalisa de nombreux portraits parmi lesquels celui de « George Washington », premier président d’une
république alliant les valeurs protestantes aux principes de la démocratie
grecque et de la République romaine. Intéressé par les sciences, « Exhumation of the Mastodon », il fonde le
premier grand musée « The Artist in His Museum »,
il
écarte le rideau de l’ignorance. Son fils Raphaelle, lui, voile Vénus : « Venus Rising from the Sea - a
Deception ».
Dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle avec Thomas Cole,
le paysage devient le héros du récit de la construction de la nation.
« New frontier »Allégorique, « Le cours de l’Empire » passe de l'état sauvage à la naissance de la
civilisation, son développement son déclin et sa mort.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2023/04/leau-douce-catherine-de-buzon.htmlLa faute et le sacrifice se croisent dans une puissante
« Expulsion du jardin d'Éden » « Chariot de l’arpenteur dans les rocheuses
»
d’Albert Bierstadt,
de style
luministe, sera cité dans le film « Danse avec les loups ».« Le Grand Canyon de Yellowstone » de Thomas Moran
est exposé au Capitole.George Caleb Bingham célèbre la nature sauvage et
la civilisation avec
« Le Retour des trappeurs ». (Fur Traders Descending the Missouri)« Daniel Boone escorting settlers through the Cumberland
Gap » a des airs bibliques.Frederic Edwin Church ose : « Notre
bannière dans le ciel ».
Qu’il fait bon « Danser
sur le plancher de la grange » de William Sidney Mount !L’« Homme des Premières Nations »
peint par le spécialiste George Catlin, ou « Indiens chassant le
bison » sous le regard ethnographique
d’Hans Bodmer
ne rendent pas compte de la violence du génocide des peuples autochtones que
renseigne cependant une photographie d’un tas de crânes de bisons,
animal vital
pour les tribus des plaines.Nous resterons sur l’image d’un fermier et de sa fille
devenue si célèbre,
« American Gothic »
de Grant Wood, au moment de la grande dépression;
représentation - parait-il - de « l'inébranlable esprit pionnier américain ».
« Vous ne pouvez
pas utiliser une vieille carte pour explorer un nouveau monde. »
Et comme à la toute fin des westerns pour rire, se pose la question au bout d'une marche vers le soleil couchant: cette lumière est-elle divine - ou pas ?
Petit rappel nécessaire dont je ne me prive pas : l'âge d'or des Sioux chassant le bison fut rendu possible par l'arrivée dans le Nouveau Monde des chevaux, dont les premiers ont été volés aux Espagnols dans le Nouveau Mexique. Sans les chevaux de ces horribles Européens colonisateurs, les Sioux n'auraient jamais vécu leur âge d'or où vraisemblablement ils ont bien contribué à décimer la population des bisons...
RépondreSupprimerCurieux tableau, la naissance de Vénus, voilée, une déception. Comme quoi la déception a toujours été avec nous, et elle n'est pas prête à nous abandonner...