Un bon témoignage par un réalisateur élevé au cul des
vaches, concernant les paysans d’aujourd’hui qui passent beaucoup de temps
devant l’ordinateur et vont au bowling mais dont la vie sentimentale est bien
maigre sous la bonne volonté étouffante de la famille.
Pour un amateur de films de ce genre autour d’une toile
cirée,
connaissant par ailleurs les barbelés, les veaux nourris au
seau, les manœuvres au tracteur, le fumier et les cours encombrées, l’ambition
dramatique m’a parue empruntée.
Les rêves avec les Holsteins envahissant la chambre du jeune
agriculteur confronté à une crise sanitaire dans son troupeau sont forts et
explicites, mais le versant thriller au son de la machine à traire, est moins
convaincant.
Pourquoi avoir transfiguré la maladie de la vache folle? Le
déni du jeune agriculteur, ses doutes destructeurs étaient des moteurs
suffisamment puissants pour faire naître la tension. Le voyage en camion
jusqu’en Belgique est bien inutile comme les cloques solidaires dans le dos du
jeune homme ou le veau sur canapé.
Face à l’adversité, à la mort, qu’essayent d’amortir les
principes de précaution, la sœur vétérinaire met heureusement son véto aux délires du petit
frère. Elle le sauve, lui, pathétique, malade de sa conscience professionnelle
qui n’est plus une réponse à la complexité du monde, qu’on appelle parfois
« folie du monde » quand on ne peut rien, alors que tant de jeunes là
et ailleurs « partent en vrille », partent en ville.
Pour ce qui est de filmer des vaches, « Bovines »
me semble indépassable :
Tu ne me donnes pas assez d'éléments sur le film, Guy, pour pouvoir dire quoi que ce soit...comme j'ai l'habitude, et que j'aime dire, par exemple.
RépondreSupprimerJe vais essayer de tenir compte de ta remarque mais j'essaye de ne pas reproduire les mêmes pitch vus partout.
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