mercredi 15 janvier 2025

Résonance. François Veyrunes.

Un noir ruisseau rectangulaire scintille en fond de scène où quatre danseurs et deux danseuses entrent et sortent en diverses compositions, s’élèvent en poirier, se tiennent, se soulèvent.
Performances gymniques de hip hoppeurs lents, en leurs habits de tous les jours, sur musique électro pimentée de bruits de la nature et de sonorités mystiques.
Si je n’ai point vu « une exploration du corps social et de ses différents modes d’organisation », dans le genre « danse philosophique » comme le caractérisait une amie, je n’ai pas été insensible à la force tranquille des artistes, ni à l’atmosphère languissante où les tentatives de combattre la pesanteur passent par de puissants et doux appuis en solo, à deux à trois.
Des tableaux se montent tels les dessins d’Ernest Pignon Ernest quand il évoquait Pasolini ou Genet, entre deux galopades, nous sommes en terre Galottéenne.
Les inventions plastiques ne sont pas tapageuses et on peut se laisser gagner par les mouvements et les sons hypnotiques qui font de cette heure une expérience qui mérite d’être tentée.  

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