On peut comprendre que le spectacle ne dure pas plus d’une
heure tant est manifeste l’énergie de la
puissante troupe, nommée ainsi pour respecter le propos du journal de salle, où
le collectif passe avant les individualités.
Pourtant danseurs et danseuses excellent chacun dans une
chorégraphie inventive sur une musique envoutante et variée. Leurs visages
évoquant les sculptures de Messerschmidt murmurent ou arrondissent la bouche
pour un cri inaudible comme dans un cauchemar.
Si les virtuoses du hip hop dont se réclament les auteurs
Souhail Marchiche et Mehdi Meghari. se retrouvent souvent seuls, ce type de
danse innerve tout l’ensemble.
Il serait question de transe réveillant des individus
ankylosés par le confinement que je n’ai su bien percevoir, ne voyant pas l’intérêt
d’une longue arrivée par la salle des acteurs. Cependant, la variété des séquences,
tour à tour angoissantes ou joyeuses, emporte le public.
A regarder la quasi totalité de l'"offre culturelle" en ce moment, j'éprouve le sentiment de "je préfère ne pas". Je pense à toutes ces années où j'ai été une...bonne consommatrice de "culture", jouant bien le jeu de ce qui était attendu de moi, et y trouvant pleinement mon compte et mon plaisir, sans même avoir l'esprit critique ? de me dire que peut-être je CONSOMMAIS de la culture, et que cette démarche était à interroger.
RépondreSupprimerDe toute façon, qui d'entre nous était vraiment à une place pour interroger cette... consommation ?
On... "consomme" de la nourriture pour pouvoir vivre non ? Pourquoi ne pas consommer de la culture, pour vivre ?
Mais maintenant, le monde, "mon" monde n'est plus le même, et il me semble de l'ordre du devoir ? d'interroger le fait que nous avons transformé des pans de nos vies en objets de consommation. Il me semble de l'ordre du devoir de me demander ce que cela veut dire, si c'est inéluctable, et comment faire avec.
En tout cas, je constate que dans l'ensemble la culture qu'on me propose (souvent à la place de spectatrice) ne me convient pas.