La dimension ironique d’un tel titre ne peut nous échapper,
dans notre époque désenchantée, voire lors d'un retour vers les années 50 évoquées dans un film
dans le film, quand les chars soviétiques entraient dans Budapest.
Le cinéma est
beau qui peut transformer les souvenirs, jouer avec les sentiments, se regarder
jouer et ne pas être dupe.
Il nous distrait : les débats à propos du
positionnement du parti communiste italien sont lointains, l’extrême droite est
au pouvoir au pays de Gramsci.
Mais je suivrai la recommandation de consommer ce cinéma citant
Fellini, avec des projets de dégustation de glaces, voire de voyage à Rome pour une langue exceptionnellement bien articulée et les musiques du temps où Ramazzoti et Dassin étaient de la même patrie:
« Et si tu
n'existais pas
J'essaierais d'inventer l'amour
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour »
J'essaierais d'inventer l'amour
Comme un peintre qui voit sous ses doigts
Naître les couleurs du jour »
C’est bien bon quand les cinéastes les plus fameux
réinterrogent leur art
quand la dépression est proche d’un lyrisme enjoué dans un
foisonnement fécond où le narcissisme omniprésent devient le nôtre et que les
animaux tristes du cirque d’hier côtoient les commerciaux de Netflix.
Ça fait longtemps que je ne suis pas allée au cinéma maintenant ayant déjà commencé à décrocher bien avant le Covid. Mais je n'ai pas remplacé le cinéma par les séries Netflix, pas trop, en tout cas, et la télé ne m'a jamais enchantée, passés ses tout débuts. Avec le cinéma, j'ai constaté ce même phénomène qui caractérise notre modernité : plus il y a de films qui sortent rapidement, les uns après les autres, moins j'ai envie d'y aller. Une forme de résistance au gavage ?
RépondreSupprimerEt j'ai des réticences envers un art qui se regarde jouer aussi, car il peine à nous engager, et même maintenant, en déclinant ? je n'ai pas perdu mon désir d'être engagée dans le monde.
Je n'arrive pas à me contenter d'être une non dupe sophistiquée, même en vieillissant.