« Etat de conscience » était le thème de cette
année, tellement général qu’il ne dit pas grand-chose de plus que
bien des titres de festival qui souvent tirent par les cheveux un fil
conducteur. Et comme il s’agit de l’état de la planète, le mot «
inconscience » aurait d’avantage convenu.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2022/09/les-rencontres-de-la-photographie-arles.htmlMalgré quelques lieux d’exposition fermés les
propositions sont tellement variées que les occasions de
« rencontres » ne manquent pas.les mises en scènes
angoissantes de Gregory Crewdson jettent des ponts vers le cinéma
et le facétieux et poétique Saul Leiter se rappelle de la peinture.
et le facétieux et poétique Saul Leiter se rappelle de la peinture.
« Tout au loin,
d'une couleur autre, dans le velouté d'une lumière interposée, la petite phrase
apparaissait, dansante, pastorale, intercalée, épisodique, appartenant à un
autre monde. »Marcel Proust.
Près de 500 photos de Diane
Arbus présentées de telle étourdissante façon effacent les frontières entre les portraits de
personnes hors normes et « nous ».
Les Cryptoportiques sous la mairie d’Arles étaient le lieu
parfait pour présenter des photos de grottes préhistoriques : « La
main de l’enfant ». Les styles varient pour faire connaître les femmes
d’une communauté au Mexique, des travestis américains, des personnages indiens,
ou la recherche de traces d’un exilé iranien d’avant Khomeiny,
d’un Vénézuélien
ou en Palestine... Au bord du Rhône « Les enfants du fleuve » sont
saisis dans leur diversité et les couleurs mêlées d’ « Insolare »
éclatent autant que quelques poussières magnifiées en leur retour depuis le
fond des âges au musée des antiques.Il a fallu quelques années pour qu’Agnès Varda sorte de
l’ordinaire et les polaroids de Wenders apparaissent moins remarquables que d’autres
scrapbooks de réalisateurs moins célèbres.Si aucun photographe nordique n’impressionne, la découverte
de Jacques Léonard du temps des
humanistes Doisneau, Ronis… nous ancre dans la nostalgie comme les archives du
Studio Rex dans le quartier Belsunce de Marseille et ses « photos pour
portefeuilles » de ceux qui avaient quitté leurs pays.Lorsqu’une
artiste sino-malaisienne s’interroge « Simplement parce que vous avez
appuyé sur l’obturateur ? » sa question rappelle l’histoire des clic-clac
Kodak et va au-delà des problèmes posés
par l’Intelligence Artificielle. Les innovations qui furent la marque du
journal Libération exposées à proximité dans l’abbaye de Montmajour paraissent
datées : 50 ans de bons mots et de papier jauni.
Tu m'as l'air bien désabusé! pourtant Crewdson, Varda, Paul Auster...
RépondreSupprimerJ'ai apprécie Léonard dans la filiation des photographes humanistes dont j'ai revu quelques uns avec plaisir au musée Réatu, mais ce sont des anciens comme Leiter et Arbus toujours au top! Les modernes me laissent plus froid. Le travail de Crewdson est fort mais les photos de jeunesse de Varda n'ont rien d'exceptionnel et je n'ai pas vu Auster.
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