« Je reviens vers vous »: le plus vite possible
car le seul inconvénient de recueil de dessins d’humour au goût de
« revenez-y » c’est qu’il ne comporte que 56 pages et on serait même
prêts à affronter d’autres expressions commerciales contemporaines : « je
vous laisse passer en caisse » et même « je vous souhaite une belle
journée » voire « y a pas de souci ». Quelques précisions indispensables
donnent le ton :
« Pour la
fabrication de ce livre :
- 120 hectares
de forêt primaire ont été décimés.
- 25 enfants de moins de dix ans ont réalisé la mise en couleur au Népal.
- Une secrétaire de rédaction a été harcelée sexuellement par son N+1 pendant
18 mois.
- Le bilan carbone a été estimé à 21500 kg de CO2.
Par ailleurs les pages 12, 17 et 28 peuvent contenir des traces de fruits à
coque, de maltodextrine et de glutamate. »
L’humour est noir, mais extra-terrestres, vikings, chaperon
rouge, loup et poulet à la tête tranchée qui se demande où il a laissé ses
lunettes, nous concernent directement : on les a déjà rencontrés.
Un lapin tente d’arrêter un chien :
« Posez-vous les
vraies questions : de quoi ai-je besoin ? d'amour ? de stabilité ? d'engagement
? ou de ramener un inconnu mort à un maître esclavagiste ? »
Il est question de réseaux sociaux, de scènes bibliques,
d’une mouche collée sur un ruban tue-mouches lisant son horoscope ou d'un papa
mexicain couvert de piquants comme son fils qu’il traine vers la maison :
« Papa en a
marre des cabanes dans les arbres. Papa aimerait que tu regardes la télé comme
tous les enfants normaux »
C'est très noir. Par certains côtés, ça me fait penser à Voutch...
RépondreSupprimerPour les expressions commerciales, je suis perplexe : il me semble que le vrai problème quand vous allez sur "amazon", ou que vous écoutez un inconnu dans la rue, c'est de constater que tout, mais tout, se présente à nous maintenant sous forme de produit. Pour un monothéisme, c'est un sacré monothéisme, mais pas très... engageant, de mon point de vue.
Mais je suis partante pour l'humour des rabbins à la veille du pogrom. Lui aussi est une consolation.