« La Grèce sur les ruines de Missolonghi »
par Eugène Delacroix accueille les amis du musée de Grenoble pour la conférence
concernant la capitale de la Grèce qui n’a obtenu son indépendance qu’en
1830.Des traces d’habitat de l'une des plus anciennes villes au
monde ont été retrouvées, remontant à l’âge du bronze (3000 ans av JC).Elle a connu son âge d’or sous « Périclès »
(500 ans av JC) dont témoigne le « Parthénon » qui a
inspiré en tous lieux des architectes néo-classiques pour les bâtiments
officiels, évoquant ainsi le pays berceau de la démocratie.Lorsque les turcs l’occupent, Athènes n’est plus qu’une petite
capitale provinciale, après être passée de la domination romaine puis byzantine
à la destruction ottomane dont la dernière garnison ne quittera l’Acropole
qu’en 1833.Après 10 ans de guerre d’indépendance,« Othon Ier»
par Joseph
Stieler, prince de Bavière est choisi par les grandes puissances
comme souverain pour
gouverner la Grèce depuis Athènes alors quasiment inhabitée
lorsqu'elle fut proclamée capitale par le parlement siégeant à Nauplie.« L'entrée
d'Othon à Nauplie » par Peter von Hess. Admirateur fervent de d’Iliade et de l’Odyssée, il confie
aux architectes Kleánthis et Schaubert
le soin d’imaginer un plan de développement de la ville. Déposé en 1862, il
retournera en Bavière.Venu du Danemark,
issu de la plus ancienne famille royale, Georges Ier lui
succède. Assassiné en
1913, il fondera la dynastie royale hellène.« Expansion territoriale
entre 1832 et 1947 »« Le Panorama de
l’Acropole en 1842 » montre l’isolement du lieu témoignant de l’ancienne
puissance. Alors que pendant
des siècles les œuvres de l’art antique popularisées par les copies romaines
étaient peu visibles, sauf dans le sud de l‘Italie, leur exportation est
désormais interdite. Les plans successifs à la
fin du XVIIIe siècle en 1860 puis en 1884, voir plus bas, (à
agrandir en cliquant sur les images) montrent des évolutions
spectaculaires : la ville ancienne que le nouvel architecte Leo von Klenze
ne touche pas, contraste avec
l’ordonnancement de la partie moderne. Il avait construit à Munich parmi
tant d’autres bâtiments, un temple
dorique le « Ruhmeshalle » pour honorer les bavarois les plus illustres.Voilà son projet de « Reconstitution de l'Acropole et de l'Aéropage ».Parmi les architectes qui se sont succédés, Von Gärtner
avait conçu, le palais royal alliant monumentalité et sobriété, devenu
siège du « Parlement ».Le danois Hans Christian
Hansen avait imaginé le « Zappéion »
destiné aux cérémonies officielles et
« La
trilogie » université, bibliothèque
et l’académie. Ziller
inspiré par la Renaissance, Byzance, a apporté de l’éclectisme au classicisme :
« Musée
numismatique ».En s'appuyant sur les découvertes de Ziller, l'architecte Anastásios Metaxás élabora un plan
de reconstruction du «Stade panathénaïque » datant
de quatre siècles avant JC pour les premiers Jeux olympiques modernes de 1896. Au milieu du XIX° siècle la ville était encore un champ de
ruines qui ne connaissait pas ses richesses, la population de la ville
explosera quand arriveront plus d'un million de réfugiés chassés
d'Asie Mineure
en 1921.Au nord de l’Acropole, le triangle formé par la rue du
Pirée, la rue Hermès et la rue du Stade délimite le centre d’une
métropole de plus de 4 millions d’habitants sur dix millions de
grecs, alors que les habitations contemporaines ont pris la place de bien des
bâtiments du XIX° siècle.« Bibliothèque d’Athènes »
« L'ignorant
affirme, le savant doute, le sage réfléchit. » Aristote
Très instructif, merci.
RépondreSupprimerComme ça, on voit petit à petit se réaffirmer l'influence de la Grèce antique sur l'Occident... la Grèce en dehors du Nouveau Testament, bien sûr. La Grèce... anté-Christ, si on peut dire.
Pour la "domination" romaine, je crois qu'il faut être très nuancé, dans la mesure où la civilisation grecque... anté-Christ était professée par l'élite romaine, celle susceptible d'influencer, de gouverner la grande majorité. Et que dire de tous ces apports du grec dans le latin, qui s'en est trouvé durablement marqué ? Comme quoi la domination n'est pas forcément là où on la voit.