dimanche 19 décembre 2021

Et maintenant que les présentations sont fête. La Compagnie des Gentils.

A partir de huit ans. Je n’avais pas l’alibi de mes petits enfants pour assister à ce spectacle de près de deux heures mais à juger par l’agitation de mes jeunes voisins, il valait mieux attendre l’âge du collège pour apprécier des personnages de la mythologie grecque au prise avec des chansons des années 80.
Dans le genre apprentissage amusant, les BD de Jul sont plus efficaces et les clins d’œil plus rigolos. 
Je réserverai ma méchanceté à des productions plus prétentieuses car il sera beaucoup pardonné à la potache troupe grenobloise pour avoir terminé sur « I Will survive ! ». 
Je dirai, pour rester dans le ton, qu’il s’agit d’un « gloubi-boulga » où les styles loufoques, poétiques, participatifs, déclamatoires, emphatiques se contrarient plutôt que de s’épauler pour évoquer l’amour, la mort, la nature.
Les costumes hétéroclites sont amusants, les décors parfois inventifs, les lumières sympatoches, les acteurs corrects et les musiques bien choisies mais le fil narratif le plus tenu concerne essentiellement le devenir tragique de Cerbère le gardien des enfers.
Certains Dieux sont rejetés de leurs lieux souterrains pour que les humains y entreposent leurs déchets, ils sont bien paumés et la fête autour de « trans » Aphrodite est loin d’être joyeuse et insouciante. 

1 commentaire:

  1. Bof. Le jour où j'ai vu "Les Cartounes Sardines" "moderniser" nos classiques, j'ai rigolé un petit coup, mais maintenant que plus personne ne lit Ovide, ni les autres classiques, j'ai décidé que tout ça est alibi pour se mousser en se félicitant de sa très grande ignorance, et son désir de rester ignorant. Populo, et pas dans le bon sens.
    Maintenant on ne peut plus voir "Phèdre" sans une réécriture ridicule.
    Peut-être que cette horrible mode cessera... avant ma mort, mais je ne retiens pas ma respiration en attendant.
    Bon, comme ça je ne regrette pas d'être.. privée de choses que, de toute façon, je ne voudrais pas voir...
    En passant, des spectacles comme ça bêtifient nos enfants, pour nous permettre de rouler les mécaniques, en nous sentant bien adultes, bien protecteurs, pour camoufler nos sentiments de terrible impuissance dans le contexte actuel.
    Très peu pour moi, merci.

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