Arriver dans la cinquième ville de France par TER garantit des
paysages superbes à condition que les vitres ne soient pas, comme au retour, rendues
opaques par une poussière dont ne sont pas venus à bout les rouleaux du
nettoyage.
Le rail a été privilégié par rapport à la voiture ce qui ne facilite
pas la circulation de ces dernières pour lesquelles ont été pourtant
construites des autoroutes au ras des immeubles. Mais même l’envers des villes
que révèlent souvent les voies ferrées est plutôt moins tagué que certains
quartiers de Grenoble et Nice rénovée ne circonscrit pas son charme à sa seule
vieille ville.
Son fameux marché aux fleurs du cours Saleya appelle la
photographie à chaque pas, bien achalandé, il semble cette année, en manque de
chalands.
Le restaurant Le Jardin d’Annelie adapte ces généreuses assiettes
de spécialités locales à nos fantaisies, sa Socca est délicieuse.
Au MAMAC ( Musée
d’Art Moderne et d’Art Contemporain) nous avions passé de riches heures
En 2020, les sacs à dos sont refusés et il n’y a pas de consigne, alors nous
nous relayons auprès de la besace,
sans que ce soit un sacrifice car le trait
au charbon de bois de Charlotte Pringuey- Cessac courant sur plusieurs parois de vastes salles évoque peut être les
premières traces d’occupation humaines à Nice il y a 400 000 ans mais tout
autant la performance d’un enfant de 5 ans laissé sans surveillance.
L’attirail de Lars Fredrikson pour générer des interférences
visuelles et sonores nous laisse indifférents : « les flux énergétiques, telluriques, sidéraux ou intérieurs
normalement invisible » le sont restés. Seules quelques plaques d’inox
légèrement cabossées nous dispensent de retourner à quelque foire et ses
miroirs déformants.
Pourtant l’école de Nice dans le domaine artistique,
« les nouveaux réalistes », est riche,http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/04/yves-klein-christian-loubet.html
.
Nous retrouvons quelques une de ces personnalités dont des œuvres sont
réunies autour de Jean Ferrero au musée Masséna : « les années
joyeuses». La collection de l’ancien haltérophile qui a commencé comme modèle
aux beaux arts avant de devenir photographe et marchand d’art met en scène Ben,
Arman, César et tant d’autres avec un humour potache, une complicité manifeste qui finissent par prendre une
certaine patine en parvenant jusqu’à notre présent abrasif.A côté du Négresco,
sur la promenade des Anglais, la villa construite en 1900 par le petit fils
d’André Masséna, maréchal d’empire, présente du mobilier de cette époque, et des
objets, des peintures et maquettes pour évoquer l’histoire de la riviera depuis
le rattachement du Comté de Nice à la France( 1860) jusqu’à la fin de la Belle
Epoque.
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