J’avais déjà commis un article lors du dernier scrutin municipal
avec le même titre
Je ne serai pas moins sinueux que nombre de mes compatriotes
en choisissant le bulletin de vote qui contient plus de Socialistes
que d’Insoumis dans une des deux listes soutenue par LRM.
Ce sera donc Emmanuel Roux qui a eu des responsabilités de
préférence à des prometteurs sans actes passés convaincants. Et comme
l’aversion compte plus que l’adhésion je choisis le camp de la mesure face à
ceux qui aiment tant hystériser la parole politique. Hystérique moi-même, je
choisis mon camp ne pouvant me réfugier dans l’abstention que tant je
vilipendai.
Je suis quelque peu embarrassé de ne pas apporter ma voix à la liste où figure un amical camarade soutenu par des personnes que j'apprécie, mais la raison politique, puisque c'est sur ce terrain qu'on joue, l'emporte sur le sentiment. Les programmes sont assez semblables.
L’indigence du PS pèse finalement moins lourd pour moi que
mon aversion envers le populisme de Mélenchon et ses affidés.
Il est remarquable que tous ces rompus de politiques parlant
haut en général, soient si discrets sur leur appartenance. La liste la plus à
droite compte le plus de représentants de la « diversité » tandis que
les jeunes, nombreux dans les manifs s’inquiétant pour le climat, ne sont guère
en force chez les verts.
Parmi les trois prétendants à diriger la commune, le seul à
récidiver s’est montré plutôt anodin lors de la période écoulée passée dans
l’opposition, et si peu dans la proposition.
Alors que la ville avec l’arrivée du tram connaissait une
transformation plutôt bien menée, la nécessité de construire de nouveaux
logements n’est plus affichée par grand monde, chacun s’en remettant à l’avis
des riverains qui ne manqueront pas de s’opposer à la venue de nouveaux
voisins.
Heureusement c’est la Métro qui décide de l’essentiel. La
municipalité installera un bac à compost à côté de chaque cantine.
Le manque de courage de ceux qui en appellent par ailleurs à
la protection de la planète me semble regrettable quand s’éternisent les
embouteillages à l’orée de l’agglomération et que se rétrécissent les terres agricoles alentours. Il faut
densifier la ville et les tours sont préférables aux lotissements. Les tomates-cerises
poussent très bien sur les balcons.
Alors que se peuple mon panthéon avec Michel Ragon,
et Georges Steiner,
c’est Claire Bretecher qui s’inscrira le mieux dans mes
souvenirs.
Son auto dérision
peut venir au secours des accablés voyant la culture dans les livrets
publicitaires des candidats aux élections se dissoudre dans le festif. Il est
vrai que l’éducation est passée depuis belle lurette derrière l’animation, de
la maternelle à l’université.
Ça fait longtemps que la culture s'est dissoute dans le festif, tous partis politiques confondus. Ça doit faire plus de 20 ans, au moins, que cette tendance se poursuit.
RépondreSupprimerPour ces élections municipales, je suis devenue romaine, cad, romaine dans le sens de la Rome Antique : je voterai pour la personne que je connais, et apprécie, étant donné que les programmes se ressemblent tous. (Oui, il n'y a pas beaucoup de courage politique, mais depuis quand la "démocratie" est synonyme de courage politique ?? Tu dois avouer que la démocratie n'a jamais été synonyme de courage politique.) Et puis... étant donné que bon nombre de nos tensions sociales viennent du clivage dans le pays entre ceux qui habitent les très grandes villes, et ceux qui n'y habitent pas, je ne vois pas en quoi le fait de parquer de plus en plus de personnes dans les villes va résoudre CE problème.
C'est déjà assez difficile de voir la très grande ville s'étendre vers soi quand soi, on a pris le parti de s'en éloigner il y a 30 ans, par exemple.
Et tous les appels à la... divine ? Raison n'ont pas raison de mon désenchantement sur ce dossier. Certes, je peux reconnaître que d'autres sont déjà passés par là, et que je n'ai rien d'exceptionnel, MAIS ça ne le rend pas plus supportable.
De mon point de vue, notre très grand engouement pour la Divine Raison a très largement contribué à nous installer, collectivement, où nous sommes en ce moment, donc, je ne vais pas chanter un hymne pour son culte.