De Rabelais à Camus, la vie de ces hommes et femmes
(Colette, Sand, Mme de La Fayette) est
palpitante à revoir ou à découvrir tant des anecdotes bien dosées viennent agrémenter
les trente récits concentrés en 287 pages surprenantes.
Je n’ai jamais si bien compris le pari de Pascal que lorsqu’un
apprenti encore au bas de l’escalier de la sagesse se fait doubler d’un coup
d’aile par celui qui est touché par la Grâce.
Stendhal avait
cristallisé avec Angela et remis ça avec Mathilde, quant à Maupassant, Montesquieu,
Marivaux, que de passions amoureuses absolues! Elisa Shlésinger pour Flaubert m’a fait revenir en mémoire la charmante Karin Rédinger de Voulzy... Apollinaire soupirait auprès d'Annie
Playden et Marcel Proust aimait tant sa mère …
Rimbaud se fâchant avec tous ceux qui l’ont hébergé était
vraiment un « sale gosse » mais quel génie :
« Et dès lors, je
me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend. »
De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend. »
Il avait dit : «
je est un autre » alors qu’est mis en doute l’authenticité de la
formule de Flaubert : « Madame Bovary, c'est moi ».
Cette suite chronologique d’un seul tenant
met en perspective les évolutions du manifeste de Du Bellay chargé de
« bouter le latin hors de nos écrits officiels » en passant par les
zutistes de Verlaine et Rimbaud, et les naturalistes, à ne pas confondre avec
les réalistes :
«
Une œuvre d’art c’est un coin de la nature vu à travers un tempérament, les
naturalistes ne sont pas des photographes » Zola.
De quoi sourire, lire, avec au bout, l’envie
d’aller ou de retourner vers les textes
originaux.
La prof qui est à l’origine du
projet et le dessinateur de chez Spirou ont gagné.
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