Larcenet, le rigolo, dans ses histoires charmantes à
connotations autobiographiques
peut être également tragique, profond, avec une façon dessiner
complètement différente, saisissante d’une beauté noire et blanche déjà louée en
ces lieux.
L’histoire qui se déroule dans un village au bout du monde
prend des allures de légende universelle dont je ne dévoile pas le cheminement,
tant l’évolution du scénario fait partie du plaisir d’une lecture qui peut se
laisser aller à contempler chaque page, chaque case.
Les silences donnent à réfléchir sur rien moins que la
condition humaine, misérable.
Aussi
forte dans la forme infiniment soignée que dans la narration limpide,
cette BD interpelle avec des thèmes puissants, essentiels : le poids d’une communauté, l'oubli, la cruauté, la lâcheté, la
singularité, la fonction de l’artiste, l’étranger, la nuit, l’écriture, la nature, l’hiver, la culpabilité… la guerre.
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