lundi 2 mars 2020

Le prince oublié. Michel Hazanavicius.

La fille à son papa grandit. 
Les avis sur le film sont contrastés, y compris à propos du jeu des acteurs alors que j’ai trouvé Sy, Damiens, Béjo excellents.
Finir de raconter des histoires avant que s’endorme un enfant n’est pas une petite affaire, même si elle est un sujet familier traité ici avec malice et tendresse. Les personnages hauts en couleurs, sont aux couleurs de la fiction d’un monde rêvé traité avec la même gentillesse que celui de la réalité des arrêts de bus et des canapés convertibles.  
Je me demandais une fois l’émotion passée et la nostalgie revisitée, comment le cinéaste allait conclure. C’est au-delà de ce qu’un papou aurait imaginé : magnifiquement !
Ma petite fille lorsque je lui disais qu’en apprenant à lire, elle allait s’ouvrir des mondes merveilleux m’avait demandé : «  mais tu continueras à me lire des histoires ».  
Parce que je suis un « enfant attardé » comme le disait Garcin au « Masque et la plume », et sans vergogne, j’ai visualisé aussi la fin de mes propres illusions, comment mes croyances se sont essoufflées ou sont devenues des caricatures. Et à vrai dire comme je suis un vieux monsieur, les oubliettes, elles, se rappelant à moi très souvent, j’aime bien quand le cinéma convoque à nouveau ceux qui sont tombés au fond.

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