mercredi 4 mars 2020

Lacs italiens 2019 # 10 B. Orta l'après midi.

Nous retournons à Orta par bateau et déjeunons à l’intérieur d’une pizzeria « A la campana »,  régimentée par une vieille dame énergique en tablier. 
Après un repas au chaud, nous flânons au bord de l’eau au sud du lac, en remarquant les grosses propriétés possédant leur garage à bateau, certaines à vendre. Quelques voiliers mouillent dans les eaux calmes ; au bout de la passeggiata, une demeure de style mauresque abandonnée et mystérieuse derrière ses murs et ses volets fermés invite à la  nostalgie du temps qui passe en laissant de discrètes marques sur des splendeurs en déclin. Quel dommage….
En remontant vers  la route principale, un plan nous permet de nous repérer et de nous diriger vers la Sacro Monte, en empruntant un chemin en galets au milieu d’un parc régional.
De chaque côté derrière des murs en pierre s’élèvent de beaux arbres de variétés différentes, ainsi qu’une végétation généreuse. Le sentier  débouche sur le cimetière. Nous circulons entre les tombes plus discrètes et traditionnelles qu’à Milan, regroupées sous la protection de l’église.
http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/01/lacs-italiens-2019-7-cimetiere-de-milan.html
Sacro Monte, juste au-dessus, nous surprend car nous ne savions rien de ce lieu de pèlerinage. C’est une sorte de ville en haut de la colline composée d’une vingtaine de chapelles toutes dédiées à Saint François. 
Elles sont singulières : outre des fresques, elles sont caractérisées par la présence de statues en terra-cotta peinte, de taille humaine, mises en scène pour raconter à chaque fois un épisode de la vie de Saint François. 
L’une d’elle est inaugurée aujourd’hui après rénovation et offre l’avantage d’être parfaitement éclairée : c’est « l’humiliation de Saint François » témoignant  à la fois de la vie du Saint et à la fois de la vie des gens d’Assise à cette époque.   
Deux moines franciscains (?) s’approchent mais nous ne pouvons les interroger car ils sont vite accaparés par les gardiennes de la chapelle.
Nous nous intéressons à d’autres chapelles dans des états divers avec des scènes théâtralisées presque toutes protégées derrière des grilles en fer forgé remarquables. Ce site est magnifique au milieu des arbres où des champignons de souche nous impressionnent par leur taille gigantesque. 
Et puis nous surplombons le lac de tous côtés puisque nous sommes sur une presqu’île et pouvons distinguer l’isola San Giulio sous un autre angle
http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/02/lacs-italiens-10-orta-san-giulio.html
Nous redescendons vers le centre d’Orta par une voie plus urbaine. 
Nous  avons le temps de visiter un palazzo qui propose deux expositions.
La première présente l’œuvre d’un artiste  contemporain qui s’exprime à travers des tissus saturés et raidis de peinture. 
La deuxième est proposée par un antiquaire dans un capharnaüm où se dénichent des objets variés  en verre (vases) des pichets en barbotine originaux, des plateaux d’inspiration japonaise, un ours-patère en bois à la fois porte-parapluie et porte-manteau de style montagnard…
Avant de partir, nous voudrions acheter du pain mais la boutique en bas de la rue, ouverte à tout vent, reste cependant vide un long moment, mais  que fait le boulanger ?
Nous trouverons notre pain ailleurs, dans une rue commerçante plus touristique que nous découvrons après le Palazotto.
Nous longeons la rue jusqu’à  la promenade de bord de lac vers le nord  qui s’éloigne des riches propriétés, quoique…
puis il nous faut repiquer vers le parking par un chemin qui monte et nous ramène à l’endroit où nous attend notre petite auto, juste à temps car il tombe trois gouttes.
La maison est froide (17°). En sortant pour se rendre à l’épicerie voir si elle est ouverte, Guy rencontre Lucas, qui a bien déposé des couvertures pendant notre absence et qui fait diligence pour nous mettre en route le poêle à granules. 
Il accepte un fond de vermouth et nous lance un « je vous aime » avant de courir dépanner des gîteurs allemands ne pouvant se passer du canal satellite dans leur langue. Lucas, toujours en  baragouinant avec dextérité un français mâtiné d’anglais et d’italien, et sans attaque directe contre les Allemands, souligne avant de tourner les talons une connivence entre latins, Français et Italiens.



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