mercredi 3 avril 2019

Lacs italiens # 16. La ville de Côme.

En partant pour CÔME, D. se souvient avoir lu un panneau indicateur près de la boulangerie annonçant une route  des chapelles romanes.
Nous nous rendons d’abord à l’église San Leonardo de MALGRATE où cinq ou six femmes s’activent à frotter la porte d’entrée en verre ou à briquer les bancs en bois. Il se dégage une odeur de propre et d’encaustique ; aucun grain de poussière n’a échappé à leur vigilance énergique.
Nous les interrogeons  sur ces fameuses églises romanes, les joyeuses paroissiennes nous conseillent à voix forte et rires amicaux  San Pietro al Monte  sur la commune de CIVATE, insistant bien sur des virages et une ascension rude à pied mais possible avec la machina.
 Nous branchons le GPS et nous lançons à l’aventure. Guy ne s’effraie pas devant des tours et des détours. La 1ère tentative est infructueuse ;  à une voie sans issue, deux jeunes filles  nous affirment que le trajet ne  s’effectue qu’à pied (45 minutes de marche)
Mme GPS nous propose un 2ème itinéraire et nous envoie sur une route étroite qui grimpe  dans la montagne  avec des épingles à cheveux et pas de quoi croiser un véhicule à contre sens. Le paysage est magnifique,  nous laissons quelques maisons de plus en plus clairsemées pour nous retrouver en pleine nature avec vue panoramique  sur les lacs. Malheureusement  à 5 km de notre destination, une barrière à la sortie d’une ferme  nous empêche de poursuivre en voiture. Deux randonneurs nous invitent à continuer le trajet de 45 à 60 minutes à pied. A la ferme, on nous offre même un endroit pour nous garer. Nous renonçons à contre cœur, nous ne sommes pas équipés  et nous nous  consolons avec la vue qu’on a en rebroussant chemin.
Côme n’est pas très loin. Nous passons par Erbe qui rappelle à D. des souvenirs car la fanfare de cette commune  se produisait à Tournon.
Nous trouvons à stationner presque sans problème à COME (bien que les parkings couverts affichent complet) viale Varese, une grande avenue en bordure de la vieille ville (13 € de 11h30 à 18h20). Le vieux Côme assez petit et construit en quadrillage se parcourt  facilement à pied.
Nous flânons via Alessandro Volta, nom de rue fréquent en Lombardie (Malgrate, Milan), il est né ici, et buvons un café plus ou moins stretto selon nos goûts via Indenpenza.
Nous consacrons notre 1ère visite au Duomo dont la façade nous laisse admiratifs. Pline l’ancien et Pline le Jeune, natifs de Côme, trônent de chaque côté d’une porte close.
Des colonnes Renaissance encadrent les ouvertures, sculptées de torsades variées ou entrelacées  d’une grande finesse.
Plus haut, cinq statues se détachent dont deux éphèbes qui auraient « troublé » la population par le passé.
 
Comme le signalent les guides, les décorations de cette façade s’écartent du côté religieux pour se rapprocher d’une inspiration plus profane.
A l’intérieur, cette cathédrale se distingue par :
- ses tapisseries flamandes  ainsi que l’immense bannière sous verre  mêlant broderies aux fils d’or et de soie  à la peinture
- un christ en croix  aux cheveux et à la barbe hirsutes de poils noirs rajoutés et non sculptés
- deux lions  dont  une drôle de lionne tétée par son petit,
- un retable pratiquement invisible dans l’ombre malgré une pièce d’1€ sacrifiée pour l’illuminer
-  une magnifique coupole et son lanternon constellés de dorure, qui donnent une impression de hauteur vertigineuse
-  deux  orgues
- et une chapelle baroque dont on ne peut trop s’approcher.
Une petite brochure en français vendue à l’entrée (non payante) permet de s’informer et de ne pas louper les œuvres importantes.
Hormis les photographies personnelles de la cathédrale prises de jour, les autres images proviennent d'Internet.

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