Le « Garçon avec un panier de fruits » figure ci-dessus
plutôt que le jeune « Bacchus
malade » déjà publié. http://blog-de-guy.blogspot.com/2016/03/le-caravage-et-les-caravagesques.html . Il possède le même fond sombre et un
cadrage à mi-corps caractéristique d’une manière acquise lors de son itinérance
dans les ateliers lombards où la représentation d’après nature était également travaillée. Caravage appartient à la maison du cardinal Del monte pour
laquelle il est appointé, et il est associé aux cercles romains intellectuels
influents.
« Judith et Olopherne » est un tableau majeur parmi
tant des têtes coupées, bibliques de préférence : la concentration est à
son comble et les visages de la jeune criminelle et de la vieille servante, œil
vif, bouche haineuse, contrastés. Il était présenté sous un rideau de soie chez
son propriétaire qui avait demandé à ses héritiers de ne pas se séparer du
tableau.
L’œuvre concernant le même thème, d’Orazio
Gentileschi, est bien plus sage, en regard également de celle d’Artémisia Gentileschi, sa fille qui l’a désormais dépassé en
notoriété. http://blog-de-guy.blogspot.com/2016/11/du-manierisme-au-baroque.html
La version de Carlo Saraceni est dans des tonalités plus
douces, une lumière plus diffuse.
Pour les douleurs de l’âme, la musique est un réconfort, le
luth au ventre rond et au manche vigoureux, peut y pourvoir, tandis que le
crincrin s’anoblit. « Le joueur de luth » chante une partition de
madrigal tout à fait lisible à côté d’une nature morte où un rugueux concombre
figure parmi les fruits.
« La Douleur
d'Aminte » de Bartolomeo
Cavarozzi fut attribuée un temps au Caravage, mais cette fois la
musique ne peut rien face au désespoir du berger qui vient d’apprendre que sa
bien-aimée a été dévorée par des loups.
Le jeune « Saint Jean Baptiste au bélier » inspiré des « Ignudi » (nus) de
Michel Ange est bien vivant, voire impudique,
comme « L’amour victorieux »
dont le modèle est identifié sous le nom de Cecco, serviteur, amant, élève, qui
deviendra peintre.
« L’Amour
sacré et l’Amour profane » de Baglione
est dans le style du maître du clair obscur mais le satyre est représenté avec les
traits du scandaleux débauché.
« Saint François en méditation sur le crucifix » aux couleurs
absentes est tout en intériorité.
Cigoli avait gagné le
concours organisé autour du thème « Ecce Omo », mais
pas Le Caravage, quand Ponce Pilate présente Jésus à la foule : «
Voici l’homme »... pourtant, voir ci-dessus.
Alors que Pensionante del Saraceni, livre un original et
vigoureux « Reniement de Saint Pierre »
« Le souper d’Emaüs » rejoint son histoire. « Pendant qu’il
était à table avec eux, il prit le pain ; et, après avoir rendu grâces, il
le rompit, et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le
reconnurent ; mais il disparut de devant eux. »
Il peint en plusieurs exemplaires une sensuelle « Madeleine en extase »
pleine de ferveur au moment où il se réfugie chez les Colonna, ses protecteurs de
toujours, lors de sa fuite de Rome.
Sa disparition à 38 ans, lors d’une rixe ou bien épuisé par la maladie,
alors qu’il revient vers la ville dont il connaît aussi bien les clients des
tavernes que les puissants, laisse place au mystère et aux romans. Par contre, sa marque dans l’histoire de l’art
ne souffre pas d’incertitude.
« Si tu ne
guettes pas l'inattendu, tu ne découvriras pas la vérité. » Héraclite
Ça fait plutôt plaisir de voir de jeunes hommes nus manifestement fiers, (en tout cas pas honteux...) de leurs attributs.
RépondreSupprimerMême si je suis plutôt réservée sur les attributs (et la sensualité) qui colle à Dionysos depuis tous temps.
Un dieu qui pousse les femmes à courir les collines, en désertant leurs foyers ne fait pas de bien au nécessaire ordre public...