Ils sont vraiment faits pour être Madame de La Pommeraye et
le Marquis des Arcis.
Emmanuel Mouret est parfaitement bien dans ce XVIII° siècle,
tellement stylisé qu’il en est très moderne, lorsqu’il reprend un récit de
Diderot après les « Dames du
bois de Boulogne » de Robert Bresson.
A la sortie de la séance en croisant des lycéens qui
inévitablement « s’en battaient les couilles », j’ai su que j’étais
revenu en 2018, mais j’avais pris un bain revigorant d’une langue ciselée qui
va chercher au plus profond des esprits et de cœurs.
« Le bonheur,
c’est une bonne heure »
La marquise arrange des bouquets magnifiques.
Dans leurs robes qui les mettent tellement bien en valeur,
le combat pour la dignité de la femme est mené de main de maîtresse, même si le
chemin est long et prend des tours inattendus.
Les valets apportent des fauteuils au bord du plan d’eau
parfaitement fauché.
Dans les jardins à la française se jouent libertinage,
marivaudage, badinages, passion, dissimulation, amour, vengeance, et vérité. Avec
délicatesse.
Le combat pour la dignité de la femme est mené de main de maîtresse, mais... défend-elle si bien que cela LA femme, ou... SA vision de la femme ?
RépondreSupprimerUne vision peut-être un peu... aveugle, d'ailleurs, d'un aveuglement... sur elle-même.
Décidément, quand on commence à ouvrir les portes ornées de miroirs de la conscience, on n'en finit jamais.