Le dessin est magnifique, les femmes ont toujours d’amples
volumes, mais le narrateur maigrichon ne se voit pas toujours lui même sous son
meilleur jour.
Sa passion exclusive pour le jazz natif qui en fait un
collectionneur émouvant, le conduit à condamner inutilement toutes les autres
musiques. Le goût du passé ne devrait pas conduire forcément à endurcir
un côté réactionnaire.
Mariant ses compétences de musicien et ses talents de
dessinateur, l’américain vivant en France, illustre des chansons dont la
traduction révèle comme souvent la faiblesse des textes rehaussés heureusement
par des dessins truculents.
Qu’il décrive le parcours de plusieurs musiciens dont
Charlie Patton au moment de la Grande Dépression ou parodie Boucle d’or aux
cheveux coupés rencontrant les trois ours, le ton est acerbe dans ses planches
comme travaillées en xylogravure.
L’évocation des chanteurs des rues et la quête des musiques
oubliées apportent de la tendresse dans cet album, assemblage de différents
récits qui invitent à aller voir si Fritz the Cat son personnage le plus
célèbre était aussi ludique que le souvenir me le disait.
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