Quand un spectacle est proclamé « grandiose »
c’est parfois plus difficile de hausser son plaisir à la hauteur, alors vaut-il
mieux qu’il s’annonce comme ardu, voire pénible, pour induire un avis qui
cherche à contredire les premières appréciations sévères ?
C’est le cas de ces « trois études pour sept paysages
aveugles » d’une heure qui n’atteint pas pour moi les sommets de l’émotion,
mais que j’ai trouvé intéressant.
Une fois le portable mis en mode avion, je suis transporté
ailleurs, intrigué, séduit d’emblée, par de furtives silhouettes traversant le
plateau encore dans le noir.
Le texte lu par la suite à côté d’un personnage immobile me
porte à partager ses recherches de postures quand il se met en mouvement.
Puis trois hommes s’affrontent, lutteurs, en mêlée, en maul,
ils se cherchent aussi.
Quand les femmes arrivent, les postures restent brèves entre
des traversées rapides du plateau. Danseurs et danseuses sont habillés comme au
moment de la création de 1913, alors que les indications chorégraphiques ont
disparu. Le travail autour de la mémoire est l’objet du présent ballet. Les lumières découpent des pans de nuit où s’ébauchent des
positions éphémères mais qui semblent toujours bridées, des esquisses contenues.
Bien que parfois, je me ferme devant des propositions
artistiques, ce soir j’ai apporté mon panier. Des silhouettes m’évoquent les
femmes blanches de Delvaux, et les hommes « le combat de Jacob et de
l’ange » de Delacroix.
Pris entre des musiques contemporaines, Debussy m’a semblé
dans le ton de ce « poème chorégraphié » à la poursuite de Nijinski.
La thématique de la recherche étant posée ; il est regrettable
que chaque spectateur ne dispose pas d’une reproduction des pastels de
Valentine Gross-Hugo qui sont cités (voir ci dessus), alors que certains [en]Jeux et autres [Je]ux
nous laissent parfois [hors] jeux.
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Les petits sont là, je m'éloigne de l'ordinateur pour une semaine.
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Les petits sont là, je m'éloigne de l'ordinateur pour une semaine.
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