Comme je me mets à douter de mes fondamentaux, je n’ai pas
acheté le dernier Souchon avec Voulzy, je suis allé vers Cabrel qui s’était
fait attendre, comme on retrouverait un vieux pull, pour emprunter une image
usée. Malgré les moqueries répétées de ceux qui parlent pointus, je persiste à
aimer Francisse, nourri au folk qui chante encore en français
A écouter plusieurs fois le titre « Azincourt »
« Et leurs
chevaux trop lourds
Dans la boue jusqu’aux
flancs »
qui m’avait semblé anodin d’emblée, je le trouve bien
troussé maintenant, alors qu’« A
chaque amour que nous ferons » vire au languide.
Cette livraison est tournée vers la chanson avec « La voix du crooneur » en blues
grise,
« Aux fontaines du
jazz » et dans « In
extremis » :
« Chanter dans
une langue éteinte »,
qui va au delà d’une
lamentation quand s’efface la langue occitane.
Est introduit un joli rappel de « se canto, se
canto » à bouche fermée, émouvant.
Après un hommage à Jésus : « Dans chaque cœur », il revient sur « Mandela pendant
ce temps » :
« J’étais un
presqu’adolescent
Tracassé par le rock
naissant »
il monte sur la scène.
Alors que dans ses chansons politiques : « les bandits règnent » dans « Le pays d’à côté »,
il campe
au pied de la tribune « Dur comme
fer »
« Je ne pense
qu’à vous
Je ne pense qu’à vous plumer »
ou dans la plus allusive « Pas si bêtes » :
dans « ses habits
rapiécés », il regarde « celui
qui tient les manettes ».
« Partis pour rester », l’expression méritait quelques
couplets :
« Et même sous
les pas d’une reine
La grande aiguille se
déplace »
Autour du temps qui passe, les manèges et leurs fusées de
carton mélancoliques, nous emmènent loin dans
« Les tours gratuits »,
bien tournés.
Tentant. Merci de me faire connaître.
RépondreSupprimerMerci pour ce blog qui fait du bien !
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