50 ans après sa création, le musée situé rue de la Poulaillerie à Lyon,
ajoute à son intitulé :
« et de la
communication graphique » pour dire qu’il ne s’agit pas seulement de
circuler parmi des caractères de plomb,
des plaques de cuivre, des pierres à lithographies, mais d’envisager aussi les
bouleversements récents.
Pourtant la minutie, la finesse, la patience, ici exposées ont
bien des attraits. A l’écart de la rue de la République, toute proche, nous sommes en cet hôtel de la Couronne, hors du temps et de sa sauvagerie, de ses régressions, parmi
les outils qui firent progresser l’humanisme.
Un jeune garçon qui
accompagnait ses parents en ce début juillet caniculaire aurait préféré
la piscine et pourtant il aurait pu se distraire avec quelques phrases
savoureuses de Rabelais à picorer dans un livre énorme, forcément.
Tiens, à propos de la dénomination « enfant » :
alors que notre société s‘infantilise de plus en plus, je suis frappé par les
commentateurs qui parlent de pré adolescents, voire d’ados pour des mômes de
11ans.
Toujours est-il que sont prévus pour les scolaires de riches
parcours, tels que « Liberté d’impression, liberté d’expression »,
une « Histoire de canards » ou « Pourquoi a-t-on inventé
l’italique, les guillemets et @ ? » Il y a également des cours de
calligraphie, de reliures, de fabrication de papier, des conférences :
« L’art en prétexte. Naissance de l’édition moderne au tournant des XIX°-
XX° siècles. »
L’exposition temporaire « le jardin des imprimeurs »
mettait joliment en scène des bois gravés, des gravures délicates, des
étiquettes charmantes, pour souligner le rôle éminent de la ville de Lyon dans
le domaine horticole au XIX° siècle ; il est vrai que dès le XV°, les
livres de botanique utiles aux médecins, aux herboristes, aux agronomes
fleurissaient déjà.
Parmi tant de livres, j’ai précisé mes synonymes : ce
qui désigne un volume vient de volumen (rouleau de papyrus) alors que le
codex est en parchemin, en peau.
Nous étions dans le thème après un passage chez la pétulante
roussette, Sylvie dont le café comptoir " Chez Sylvie" de la rue
Tupin, labélisé « Bouchon »
vaut le détour : bonne cuisine traditionnelle, mais pas que :
le tartare de saumon était délicieux et le service dynamique, le pot de Côte du
Rhône avait bon fond.
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