L’actualité de Zingaro c’est Calacas à Aubervilliers aux références mexicaines et je ne me souvenais plus quel spectacle nous devions voir à Annecy.
Cette représentation dépouillée est loin des chevauchées sous chapiteau mais illustre un des points forts de Bartabas : sa capacité à nous proposer une telle variété d’univers.
Il rend totalement cohérent la danse butô avec les chants de Maldoror de Lautréamont et la présence intense des chevaux émergeant de la nuit nous fascine avec des musiques minimales et des lumières essentielles.
Du fond des âges, des forêts, de la vie, la quête de la sagesse.
Des tableaux saisissants tels ce centaure où l’homme a tête de cheval, des chutes, des mouvements coordonnés entre le danseur et l’animal, un dialogue, un jeu des confusions entre cavalier et monture et les contrastes des sables blancs et noirs. La sauvagerie, la violence, et aussi la lenteur, la méditation, la liberté et la contrainte, le grandiose et l’infime intime, les oreilles des chevaux sont facétieuses.
Nous avons pu ressentir tout cela depuis la place privilégiée que nous avions car la perception du spectacle pouvait être altérée plus loin.
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