Le titre extrait de Kipling m’avait parlé, d’autant plus que ce livre de Mathias Enard a reçu le Goncourt des lycéens, après le prix Inter l’an dernier pour Zone.
Eh bien j’ai été plutôt déçu en regard des promesses du titre, avec un thème fort autour de la rencontre entre Michel Ange et l’empire Ottoman qui nous concerne en notre siècle pourtant loin des Renaissances. Mais je n’ai trouvé ni souffle, ni sensualité, pas d’odeurs, dans cet épisode de la vie du florentin amené à concevoir un pont entre Asie et Europe pour le sultan de Constantinople, Bajazet.
Nous ne partageons pas le processus créatif, ni la dimension colossale du projet et l’artiste lui-même ne s’est pas aperçu de la passion qu’il suscitait.
Je ne suis pas un amateur acharné de gros pavés, mais ces chapitres très courts conviennent à la lecture en métro mais n’ont pu rendre une quelconque épaisseur romanesque à partir d’une idée qui avait tout pour séduire.
Il est difficile d’entrer en sympathie avec ce Michelangelo dont la motivation principale réside dans sa rivalité avec Léonard de Vinci.
Une des rares phrases que j’ai voulu retenir de ces 148 pages trop légères :
« Michel ange reste un moment silencieux, avant de souffler : - C’est juste.
Nous singeons tous Dieu en son absence. »
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