Revoilà un essai d’un Charles Dantzig première bourre : érudit et léger, nous étonnant, faisant un sort aux idées reçues et nous rassurant, jouant sa musique personnelle et citant à tour de bras.
En ces temps où sous les pavés poussent les plagiats, il sait mettre les guillemets…
« Le livre est un grand arbre émergé des tombeaux » d’Alfred Jarry, pour affirmer lui même sur la page en face : « la bibliothèque est le seul concurrent des cimetières », les deux se valent.
Il nous donne 290 raisons de lire, autant qu’il y a de pages, sommaire compris, parce que :
« lire pour la haine, lire pour les titres, lire pour se contredire, lire pour apprendre, lire pour se consoler, lire pour la jouissance, lire pour avoir lu, lire pour rajeunir, lire pour se réveiller d’une anesthésie… »
Les phrases d’un livre « sont comme des foulards dans un tiroir, aux couleurs toujours fraîches, conservant à jamais dans leurs plis l’odeur délicieuse d’une pensée, d’une émotion ».
J’ai honte, je travaille, mais je partage assez cette idée :
« un des signes des temps barbares est que l’ignorance n’a plus honte »
comme cette impression que les clients des librairies « des girafes broutant lentement des feuilles, sont des boules de passion à l’intérieur desquelles ça bout, ça bondit, ça bande »
Des girafes, il n’y en a plus bézef.
ça bande... n'exagérons rien...
RépondreSupprimerj'ai mis un lien vers votre blog, moi aussi.
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