On ne nous avait pas tout dit: je viens d'apprendre à une conférence des amis du musée que quelques femmes eurent dans le temps une notoriété.
Judith Leyster, va être influencée par son maître Frantz Hals avec ses buveurs joyeux, ses musiciens expressifs, ses portraits d’enfants très vivants. Ses collègues caravagesques d’Utrecht apporteront une profondeur à ses lumières mais sa peinture « reste dans la dette », bien que la reconnaissance lui soit acquise puisqu’elle aura des élèves masculins. Elle demeure dans les réserves du Louvre.
Elisabeth Sirani de la féconde école de Bologne, installera, elle, une école pour les femmes peintres. Elle était réputée pour exécuter ses œuvres rapidement, sa vie intense fut brève, elle mourut à 27 ans. Ses productions ont souvent pour sujet les femmes.
Clara Peeters est une autodidacte reconnue pour ses natures mortes.
Louise Moillon, la protestante du temps de la révocation de l’Edit de Nantes, arrête sa carrière quand elle se marie, elle dont les fruits magnifiques sont savoureux.
Les compositions florales de Rachel Ruysch jettent les derniers feux d’un genre qui connut une grande faveur.
Au tournant du siècle suivant, Anne Vallayer Coster, fille d’un orfèvre du roi sera logée au Louvre. Admirée par Diderot, elle dirigera le cabinet de dessin de Marie Antoinette ; son tableau des panaches de mer dans l’esprit des cabinets de curiosité est étrange et reste dans la mémoire.
Ces pourtant réacs de frères Goncourt écriront pour le XVIII° qui vient :
« La femme est le principe de gouvernement, la raison qui dirige et la voix qui commande ».
Ce sera pour la prochaine séance de Serge Legat aux amis du musée, avec la plus célèbre Elisabeth Louise Vigée Lebrun.
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