Parce que « parler derrière le dos des autres est le ventilateur du cœur », les bavardages des femmes iraniennes à la fin d’un repas de famille sont rafraichissants. Dans « Broderies », elles ne s’adonnent pas à d’inoffensifs travaux pour dames, mais on apprend que manier l’aiguille peut servir dans certaines circonstances. Les langues sont alertes et dévoilent bien des secrets épicés des couples, avec une liberté étonnante. Nous sommes dans les années 50.
Le dessin est toujours aussi évident, les noirs aussi agréables, le récit familial autour d’un joueur de tar original et dépressif nous intéresse par la grâce de la narration.
« Poulet aux prunes » autre livre doux amer publié par l’association garde ce ton original né de l’intime et nous livrant des images d’une société mal connue.
Nous comprenons que Marjane Satrapi soit devenue une auteure de B.D. majeure.
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