Pour que le « Napoléon qui déjà perçait sous Bonaparte » advienne, la peinture a joué son rôle dans la communication de L’ajaccien. Les codes symboliques venus des profondeurs mérovingiennes sont revisités ainsi que cette tri partition moyenâgeuse entre ceux qui prient, qui travaillent, et ceux qui combattent. Le sacre de David avec la mère présente sur le tableau alors qu’elle était absente de la cérémonie, est une œuvre de propagande, mais les lignes de force de la toile immense concourent à la légende plus habilement. La démarche moderne d’une construction d’image se retrouve avec Bonaparte qui passe le col du Saint Bernard avec la cocarde républicaine sur son cheval cabré au dessus de la roche où est gravé le nom d’Hannibal et celui de Charlemagne. La légende se met en place depuis la visite aux lépreux en Egypte, le déterminé de brumaire, jusqu’à l’avatar de Jupiter dans son manteau d’hermine par Ingres. L’hermine : la pureté, mais elle punit aussi sans faire de bruit.
Prendre connaissance des dessins, des travaux préparatoires de Girodet, David, Gérard était intéressant dans cette conférence de Gilles Genty qui a annoncé que la restauration reprendra bien des thèmes de l’empire. L’arc de triomphe voulu par Napoléon sera achevé par Louis Philippe.
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