En allant au concert de Boubacar Traoré, je retournais vers une contrée éloignée dans ma mémoire où les terres sont rouges et les musiques noires. A la MC2, mon voisin remontait le Niger où nous avions coulé des heures fortes avec ce blues malien qui nous a embarqués. La mélancolie accrochée à des rythmes dansants, accompagne nos voyages, notre vie.
Le guitariste pourrait nous jouer sa chanson toute la nuit, accompagné par des claquettes des mains sur une calebasse et un harmonica qui pulse bien dans ce trio. La foule de l’auditorium était debout. Il manquait un papier avec la traduction des paroles des chansons surtout que celui qui accompagnait les réveils radiophonique de Bamako, « Kar Kar » (casser casser), est passé de la notoriété à l’oubli à cause de son engagement pour l’indépendance du Mali. Cette musique, pourtant, qui mélange douceur et douleur, nous a enivrés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire