Ce petit livre (186 pages aérées) ne pouvait être édité que par "Le Dilettante". L’auteur Henri Calet, inscrit dans nos mémoires pour être l’auteur de la formule : « ne me secouez pas je suis plein de larmes », livre ici un rafraichissant ouvrage, désinvolte, gentiment décalé, élégamment tourné et totalement sincère. Marie Françoise, qui me l’avait fait découvrir, avait retenu un passage pour notre lecture publique, dont voici un morceau d’extrait :
« Nous débouchions en Italie. On ne pouvait s’y tromper : c’était elle. …Je me répétais, en proie à l’excitation la plus vive : « l’Italie, l’Italie ! » Les grandes effusions, tout de même que les grandes douleurs, sont muettes, ou bredouillantes. Combien je regrette de n’avoir pas eu, à cette minute, mon guide sous la main ; j’y aurais pu choisir une ou deux phrases distinguées : « Terre de la beauté et de la douceur de vivre » ou « comment se reconnaître parmi tant de beautés sur lesquelles bute à chaque pas le voyageur ébloui ?... » Au lieu de cela , il me revenait que des bribes de la chansonnette de Tino Rossi… »
La jolie formule de la quatrième de couverture me convient : « il vise « au dessous de la peinture », se refusant à la voie royale des sites et des musées à son cortège de béatitudes convenues »
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