Oui, il faut encore marcher, et que les escaliers sont pénibles à gravir après la mort d’un fils pour cette famille qui se retrouve une fois l’an chez les parents !
Film essentiel, profond, délicat, les personnages ne sont pas forcément ce qui apparaît d’eux, la tendresse côtoie la violence, le sourire la douleur.
Bien au-delà du cliché à propos de la société japonaise coincée dans ses codes de politesse, c’est toute la complexité de notre condition humaine qui est présentée à chaque plan, ou la modernité s’affronte à la transmission, l’individu à la société. Autour des sushis s’éprouvent le temps et les solitudes. Les entrelacs des relations dans la maisonnée sont traités avec retenue, ainsi ces récits familiaux où dans la banalité se disent des vérités essentielles qui seront perçues seulement plus tard. Les invités repartent lestés de nourriture après ce dimanche dans la maison à l’ombre de la canicule qui cuit dehors.
Nous sommes concernés par cette histoire à l’autre bout du monde, si proche.
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