Je regarde volontiers, le samedi à 13h 15, l’émission : « Mon œil » sur la deux. L’autre jour, un simple extrait très bref d’une interpellation de Pujadas à un responsable CGT de Continental faisait ressortir d’une façon cinglante la coupure des médias avec le peuple. J'allais dire interview, mais cela supposerait que l'invité ait la possibilité de développer un peu sa pensée, ce qui n'est pas le cas.
Après que des ordinateurs aient été passés par la fenêtre de la sous préfecture, le présentateur voulait faire dire à l’ouvrier interrogé qu’il regrettait ces « violences ». Mais instant rare de vérité, le syndicaliste ne s’est pas incliné devant le prêtre cathodique. Il n’est pas entré dans le jeu répondant comme j’ai pu le lire par ailleurs : « ils nous traitent de casseurs, mais qu’est ce qu’ils font contre ceux qui cassent nos vies ? » Les maîtres de l’opinion ont beau mettre des caméras jusque sous les douches, pour scruter la « vraie vie des vrais gens », le « journaliste » ne comprenait pas, il n’avait pas l’habitude, à l'Elysée pour les communications présidentielles, c'est plus facile. La force de cet ouvrier, sa solidité m’ont frappé, c’est que ces voix là se font tellement rares. Il ne se soumettait pas, ne rentrait pas dans le jeu, le présentateur vedette du journal télévisé en resta coi.
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