Ah oui ce sont les mêmes qui avaient déjà présenté un
spectacle étrange, ils ont récidivé avec un objet déplaisant, mais cependant
marquant.
Leur expression nihiliste dévore elle même son propos, alors
que la teneur est écologique +++ j’ai vu une indubitablement cycliste quitter
la salle comme d’autres spectateurs avant la fin.
J’ai voulu rester jusqu’au bout des deux heures pourtant prévues
pour durer une heure, afin d’ approcher des sommets du « n’importe
quoi » produit et soutenu par une kyrielle d’institutions.
Pour rester dans le registre exagéré de toutes les paroles
proférées sur scène, je dirais qu’il s’agit d’une tromperie de plus. Un chat en divinité égyptienne figure dans le catalogue alors qu’il n’est
guère question de la condition féline, pas plus que de « Cats » la
comédie musicale en référence, dont la notoriété ne m’avait pas atteint, n’ayant
droit qu’à une furtive allusion.
Lors d’une pause dans l’agitation, sont mentionnées quelques
anecdotes choquantes : un massacre des chats organisé par des apprentis
imprimeurs parisiens au XVIII° siècle et du chat mis au menu en Franche-Comté.
L’ambition était ailleurs, sous forme d’adjonction d’un discours radical à un anodin produit culturel
populaire, sur un fond banalement anthropomorphe
de chez l’ anthropocène, comme le firent les situationnistes sur des
films de karaté, il y a un demi-siècle.
Les discours assommants chantés à propos d’Amazon et de l’IA,
les litanies parlées/chantées, rarement chantées, les proclamations violentes sont
parasitées par les mimes appuyés de la dizaine d’acteurs à quatre pattes se
léchant, minaudant, d’une grâce tapageuse si loin de celle de nos minous.
Kit Cat va être déçu : le grand sac destiné aux
végétariens est rempli des problèmes de forages et un certain Artémis de la fille
à Neuneuille a été tué dans une
fête à Montretout…
Il faudrait quelques heures de plus pour trier dans ce
fatras et distinguer « climatosceptiques », « climato-réalistes » ou « climato-je-m’en-foutistes » qui risqueraient de repartir avant que les
trams aient cessé de circuler.
Il aurait fallu se documenter :
« Les chats sont
aujourd’hui les icônes kawaï des réseaux sociaux et des childless cat ladies. »
« Ceux qui frappent et
ceux qui sont frappés, utsu
mono to utaruru mono en japonais, est le titre d’un numéro de Kengeki, un
combat de sabres, un sous-genre du kabuki du début du XXe siècle. »
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