Cette pièce de théâtre inspirée du film russe
« Elena », prix spécial du jury à Cannes en 2011, va au delà du
« thriller sociétal » annoncé illustrant la « lutte des classes, des races, des sexes »
d’après des commentateurs arrêtés à la prise du palais d’hiver en 1917.
Un de mes amis m’avait prédit en plus : ennui et bavardages.
Il n’en est
rien, j’ai apprécié la mise en évidence
de la distance entre une routine conjugale et les réflexions d’une belle jeune
femme intransigeante, informée et solitaire, au miroir de nos petites habitudes
qui relativisent de belles paroles sur l’amour, la vie.
Ces propos absolus en ouverture sont prononcés par la fille de celui dont l'existence sera abrégée par sa pauvre compagne accablée par les faiblesses
de son propre fils à la descendance désespérante.
La belle mise en scène définit parfaitement les espaces entre
des enfants respectifs dépendants du monsieur vieillissant et de sa dame dite
« racisée » alors que rien n’apparaît à mes yeux pour documenter
cette thématique. L’utilisation de la vidéo avec des plans travaillés rend
l’ennui plus lourd, les pensées plus abrasives, les solitudes plus poignantes.
L’ajout au titre initial de la formule :
« nécessité fait loi » me conforte dans l’idée que cette pièce
stimulante, intéressante est « immorale » comme on disait jadis.
Notre époque a-t-elle perdu tout humanisme ? Pour n’avoir pas donné de
l’argent à des fainéants ingrats, un homme, fut-il ennuyeux, ne mérite quand
même pas la mort !
Là, tu me rassures par rapport au Zeitgeist, Guy, au moins je peux (me) dire que je suis une fainéante reconnaissante et pas abrasive... ça change tout...
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