mercredi 2 avril 2025

L’hôtel du libre échange. Georges Feydeau Stanislas Nordey.

Tant de notes d’intention ambitieuses avant un moment de théâtre tombent parfois dans la prétention et le ridicule, si bien que la mise en œuvre du projet « d’assumer le divertissement dans toute sa joie et son intelligence » apparaît comme une réussite.
De surcroit, les reprises de pièces du patrimoine se contentent souvent d’un démontage,
alors quel régal ces 2h ¾ renouvelant le vaudeville avec une drôlerie fidèle à la mécanique originelle (1894) mise au goût de nos jours!
Le metteur en scène que j’avais apprécié il y a dix ans, puis critiqué dans d’autres registres que celui tellement délicat de l’humour nous a convaincu ce soir.
« Il y a de la lave en moi ! De la lave en ébullition !... Seulement, je n’ai pas de cratère...
Eh bien, alors ! Un volcan qui n’a pas de lave : ce n’est pas un volcan !
C’est une montagne... avec un trou ! » 
Bien sûr, les portes  claquent, scandant dans un rythme échevelé les quiproquos qui se déchaînent. Le beau décor participe à une distanciation respectueuse, révélatrice, nourrissante, souriante. Les acteurs excellents proclamant leurs mensonges peuvent se passer de micro. Danses, chants, costumes participent à la fête où le metteur en scène se met à la hauteur du prestigieux auteur.

1 commentaire:

  1. Nous avons vu une pièce de Feydeau à Avignon l'été dernier... notre seul théâtre à Avignon, et ce fut excellent. Contente que ce spectacle t'ait plu. Oui, Feydeau bien fait est un régal.

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