Tant de notes d’intention ambitieuses avant un moment de
théâtre tombent parfois dans la prétention et le ridicule, si bien que la mise en œuvre
du projet « d’assumer le
divertissement dans toute sa joie et son intelligence » apparaît comme une réussite.
De surcroit, les reprises de pièces du patrimoine se contentent souvent
d’un démontage,
alors quel régal ces 2h
¾ renouvelant le vaudeville avec une drôlerie fidèle à la mécanique originelle
(1894) mise au goût de nos jours!
Le metteur en scène que j’avais apprécié il y a dix ans,
puis critiqué dans d’autres registres que celui tellement délicat de l’humour
nous a convaincu ce soir.
« Il y a de la
lave en moi ! De la lave en ébullition !... Seulement, je n’ai pas de
cratère...
Eh bien, alors ! Un volcan qui n’a pas de lave : ce n’est pas un volcan !
Eh bien, alors ! Un volcan qui n’a pas de lave : ce n’est pas un volcan !
C’est une montagne...
avec un trou ! »
Bien sûr, les portes
claquent, scandant dans un rythme échevelé les quiproquos qui se
déchaînent. Le beau décor participe à une distanciation respectueuse, révélatrice,
nourrissante, souriante. Les acteurs excellents proclamant leurs mensonges
peuvent se passer de micro. Danses, chants, costumes participent à la fête où
le metteur en scène se met à la hauteur du prestigieux auteur.
Nous avons vu une pièce de Feydeau à Avignon l'été dernier... notre seul théâtre à Avignon, et ce fut excellent. Contente que ce spectacle t'ait plu. Oui, Feydeau bien fait est un régal.
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