J’avais trouvé que la silhouette sexy cousue sur la
silhouette plantureuse de l’artiste qui débute le show était bienvenue.
En fait
il s’agit de la reprise du graphisme du film « Showgirls » de Paul
Verhoeven qui avait obtenu le prix du « pire film de la décennie et du
siècle précédent » puis est devenu « culte ».
Au bout d’une heure et demie de théâtre où le kitch au rouge
à lèvre débordant est sans cesse interrogé
« Le bon goût, c’est l’ennemi de la créativité »
j’avais manqué de références.
Mais en me
renseignant sur Wikipédia, j’en étais à partager le même sentiment qu’un
critique du « Monde » qui après le film, avait écrit :
« Le
vide, même avec la conscience de la vacuité, reste le vide. »
Il s’était repenti quelques années plus tard :
« … la dialectique entre le corps-simulacre, le corps-image, le corps
fétichisé, et le corps réel, la biologie… Showgirls parle bien sûr de cela. [...] Quand on regarde les
grands films de l'histoire du cinéma, on voit que très peu ont été compris en
leur temps. L’art est toujours en avance. »
Pour ce qui concerne la version théâtrale, je ne l’accompagne
plus dans son revirement, même si l’actrice excellente impose avec grâce son
corps très dénudé, fière de son poids, comme on a pu déjà le voir chez Fellini
avant que les « phobes » n’adjoignent ce suffixe aux gros et aux
grosses… de riches.
Les mots sont bien troussés :
« Dans cette ville
branchée sublime chic et classe
Ringarde artificielle
vulgaire cheap et crasse
Je l’ai compris dès le
début faut devenir une vraie badasse
Sinon tu te fais baiser,
bienvenue à Las Vegas. »
Contente d'avoir loupé ça...
RépondreSupprimerÇa me fatigue, toute cette propagande sur comment l'Artiste doit nous mener dans une nouvelle terre promise, grâce à sa... créativité. Je ne vois pas beaucoup de créativité autour de moi en ce moment chez les... Artistes non plus.
Beaucoup de gens obsédés par le pulsion d'être des Créateurs, et pas des... créatures.
C'est un signe, à mon avis.