Depuis que tant de professions se sentent dévalorisées, on ne
parle que de revalorisation salariale.
Le terme « vocation » ne fait même plus sourire
quand il s’agit seulement de trouver un job.
Comme dans d’autres domaines, l’essentialisation sera à bannir,
tant il est vrai que tous les prêtres ne sont pas pédophiles, que tous les
instits ne laissent pas s’éterniser les
récréations. Tous les médecins ne sont pas devenus remplaçants pour
éviter le burn out, bien que certains aillent plus volontiers chercher le stress en aile
volante.
Il y a des moments où le sens commun demanderait un peu plus
de sens du collectif.
« Intérêt » accompagnait « général » quand il n’y avait pas besoin de cours
d’éducation civique.
Parmi tous les médecins auprès desquels les clients
patientent, leurs idées n'apparaissent pas pour atténuer la crise de l’offre de soins dans notre pays vieillissant appartenant à une Europe qui connait les mêmes problèmes. Sans parler de l’Afrique, où
les déserts ne sont pas que médicaux, à qui l’on prend médecins consentants, footballeurs
de talent, prêtres, livreurs de repas et accompagnantes de nos vieux jours.
Le nombre de praticiens augmente, pourtant il est plus
difficile de les trouver qu’un coin à champignons, alors que pour leurs
revendications pas besoin d’arrêt de travail de complaisance.
Leurs longues études ont été financées par l’argent public et
leurs rétributions sont remboursées par la sécurité sociale. Ces professions qui tiennent tant à leur liberté sont payées par la manne publique, aussi la société pourrait
attendre quelque service de leur part sans dépassement d’honoraire.
Les instits
sont nommés dans le Nord Isère et les profs dans le Nord, quand les postes se
font rares autour de la promenade des Anglais. Pourquoi un dermato n’irait pas
faire un peu de tourisme dans la Haute Loire, ça le sortirait des routines
botoxées ?
Une régulation dans l’installation des médecins serait
fidèle au serment d‘Hippocrate
« J’apporterai
mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité. »
Les évolutions sociétales
privilégient les intérêts particuliers mais ceux-ci ne peuvent pas indéfiniment
prendre le pas sur les besoins collectifs surtout quand ces libéraux attendent
tout des autres, de l’état.
Jadis sacerdoce, "dottore" avait du prestige et
constituait avec "professore" l’élite de la nation ; leur pouvoir se décline
désormais en groupes de pressions, en lobby.
Tout le monde s’accorde à
diagnostiquer une santé mal en point, mais toute prescription est rejetée, ne
faudrait-il pas que le corps médical se mette au régime après l'échec de l’homéopathie ?
Les chinois et leurs proverbes
pourraient nous aider :
« A force d’être malade on finit par devenir un bon médecin. »
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