Emballé, je fus, au début avec l’idée féconde de
l’effacement de « La Joconde » avant la disparition d’autres œuvres
interrogeant puissamment notre rapport aux images.
« … la Joconde
est morte depuis longtemps, bien avant même sa disparition ultime. Alors,
insatisfaits et fourbus, penauds comme les badauds de la fête foraine qui ont
payé pour voir la femme-sirène ou l’homme sans tête et ont entrevu un simulacre
grossier, honteux d’avoir été ainsi bernés, mais contents d’en avoir fini avec
la Joconde, d’avoir coché cette ligne dans leur liste des choses à
faire… »
Les portraits de divers personnages passionnés ayant un
rapport avec le tableau sont originaux : un instituteur chinois à la
retraite, un conservateur italien, un historien de l’art juif-allemand, un riche
collectionneur mexicain…
L’écriture est plaisante, quand le romanesque stimule la
réflexion avec humour.
puis la dystopie perd de sa saveur, devient
conventionnelle bien que conservant une petite musique ironique, étouffe dans la poussière et la mièvrerie, lorsque
le monde ne faisant plus d’enfants se vide petit à petit de ses habitants.
Tout
ça pour finir à Corfou !
Le contraste est d’autant plus flagrant que la déception
vient après un départ prometteur.
Les 266 pages auraient pu être divisées en deux pour garder
leur punch.
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