mercredi 30 avril 2025

Une maison de poupée. Henrik Ibsen, Ynvild Aspeli, Paola Rizza.

L’utilisation de marionnettes convient parfaitement au thème de la pièce où se mesure la distance entre l’artifice et l’authenticité.
Une femme fait en secret un faux en écriture pour financer un voyage pour son mari malade. Pour emprunter de l’argent, il fallait l’accord du mari. D’où la mise à jour des sentiments, des colères; une vie paisible va se défaire.  
En France il a fallu attendre 1965 pour que les femmes puissent signer un chèque sans l’autorisation du mari.
Dans cet aperçu d’un moment de vie bourgeoise au XIX° siècle, traité finement, avec par exemple ce mot de tendresse : « mon alouette » qui en se matérialisant par un masque, souligne les faux semblants de la vie de couple.
L’artiste joue tous les rôles, imite toutes les voix, manipule les personnages à taille humaine avec virtuosité. Un interlocuteur existe quand on s’adresse à lui.
Par le jeu des lumières et des costumes, malgré d’angoissantes araignées, la narratrice se distingue de l’actrice en route vers une émancipation coûteuse, aux enjeux toujours d’actualité.  

1 commentaire:

  1. Il y a quelque chose que je ne comprends pas, avec le temps. Je connais assez bien le théâtre d'Ibsen et de Strindberg (ortho ?) de l'avoir étudié, vu, par le passé. Cette manière de mettre la femme au centre d'un.. complot ? d'exploitation inspire ma méfiance maintenant. Se pourrait-il que les... complots ? pour "libérer" les femmes en arrivent à produire le contraire de ce à quoi les libérateurs aspirent ? Se pourrait-il que cet acharnement pour "libérer" produit encore plus d'aliénation, et surtout des... intéressées, celles qui doivent être les heureux OBJETS de tant d'attentions bienveillantes ?
    Moi-même je fais le constat des effets de braquer l'autre/les autres dans et par mes passions, comment ne pourrait-il pas être pareil pour les passionnés en face ?
    Nous et nos gouvernants, nous ferions bien de relire notre Molière pour avoir un peu plus de finesse psychologique à notre disposition, il me semble.
    Cela vaut pour moi aussi, parfois si brutale dans ma direction...

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