mercredi 29 mai 2024

Après la répétition/Persona. Ivo van Hove.

Première partie (une heure et demie) :
Charles Berling, metteur en scène entre deux femmes, peut-il sortir du théâtre ?
Deuxième partie (une heure et demie) :
Emmanuelle Bercot, actrice mutique reçoit les confidences de l’infirmière qui l’accompagne.
Il faut bien trois heures pour apprécier les textes tirés de deux films d’Ingmar Bergman qui  disait en 1965 : 
« Aujourd'hui, la réalité est absurde, aussi horrible, aussi impénétrable que nos rêves.  
Et face à elle, nous sommes sans défense, comme dans nos cauchemars... » 
L’éternelle question de la distance entre représentation et réalité n’est pas réservée aux professionnels de la profession. Les dialogues et les silences prennent leur temps et parlent à tous avec une mise en scène impressionnante quand il est question de sincérité, de passion, de folie, d’écoute, du temps qui passe…
Nos façons de recevoir des scènes de séduction entre actrice et metteur en scène sont modifiées par les débats actuels où le rôle du prédateur est souvent tenu par l’homme.
Et  peut-on imaginer le récit d’une jeune femme toute à sa jouissance par un quelconque Depardieu ?
Il fut un temps où les acteurs finissaient les pièces à poil et c’était devenu un procédé.
Ici le corps nu de l’actrice souffrante, il est vrai sur une table plus proche de la morgue que du canapé de la séduction, est christique, froid et fort, alors qu’un récit de son accompagnatrice porte par la parole toute l’incandescence érotique de l’été. 
« On peut se replier, on peut s’enfermer en soi. Alors plus de rôle à jouer, plus de grimace à faire, plus de geste mensonger. Du moins, on croit. Ta cachette n’est pas étanche. La vie s’infiltre partout »

3 commentaires:

  1. Je ne comprends pas ce qu'est ce spectacle, Guy... Du cinéma ? à partir des films de Bergman ? Une réécriture ? Du théâtre ? Je ne comprends pas quelle est la visée, étant donné que les films de Bergman sont là ? Tu peux en dire un peu plus, au risque d'aplatir ton propos ? Merci.
    Ingmar Bergman appartenait à ma jeunesse. Je n'ai aucune envie de revoir ses films... par contre, je le considère maintenant comme un grand écrivain, et le lis avec plaisir. Mais je suis devenue vexée avec le cinéma depuis quelque temps, certes.

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  2. C''est du théâtre. Bergman a réalisé aussi des pièces de théâtre et des téléfilms et ses films se prêtent bien au théâtre.

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