jeudi 9 septembre 2021

Gustave Caillebotte. Fondation Gianadda.

Le voyage jusqu’à Martigny valait le coup d’abord pour le trajet où abandonnant le volant, je n’avais qu’à admirer le paysage grandiose entre Chamonix et l’arrivée parmi les vignes escarpées de la bourgade suisse.
La photographie ci dessus est de Michel Darbellay également présenté à la fondation.
L’exposition jusqu’au 21 novembre 2021, intitulée « impressionnisme et modernité » consacrée à Caillebotte, mécène qui fut aussi peintre, illustre essentiellement des thèmes habituels de  certains artistes en cette fin du XIX° siècle : canotage et jardins, liseuses et leçons de piano. 
S’il est toujours plaisant de revoir des paysages familiers 
j’ai vérifié pourquoi «  Les raboteurs de parquet » est au dessus des autres.
La perspective forte est originale : raclements des outils, odeurs de copeaux et de sueur, la force des travailleurs est bien mise en valeur dans un magnifique contre-jour.
Autre sujet urbain, « Le pont de l’Europe » par sa taille imposante et la structuration forte du décor métallique impressionne lui aussi.
J’ai préféré parfois des travaux préparatoires« Homme et femme sous un parapluie » à des scènes qui m’ont parues trop lisses,
comme j’ai trouvé plus expressive cette femme présentée de dos qui s’ennuie. 
« Intérieur, femme à la fenêtre ».
La mélancolie n’est pas aussi assurée que chez Hammerchoï la référence dans le genre,https://blog-de-guy.blogspot.com/2013/05/fenetres-lhermitage-lausanne.html.
Je n’ai pas eu mon comptant de cadrages audacieux qui lui permettent de se distinguer de ses amis des lumières des bords de Seine 
et j’ai été surpris par quelques maladresses« Le père Magloire allongé dans un bois »
je reste avec une légère déception.
En revenant par Evian,
dont on peut recommander le funiculaire, la buvette Cachat actuellement en réfection incite à réitérer une visite, d’autant plus qu’une rétrospective consacrée à Jean Dubuffet commencera à Martigny le 3 décembre 21 et se terminera le 12 juin 2022.

 

3 commentaires:

  1. Ça a été l'occasion pour moi de voir le tableau qui tu as mis en lien, où je trouve plus d'exotisme, donc, d'ouverture sur un ailleurs que je trouve dans la femme à la fenêtre ici.
    Une femme à la fenêtre qui surplombe un magnifique paysage au loin n'est pas égale à une femme en ville qui regarde ? en vis à vis, dans une ville. Je trouve, effectivement, qu'elle est triste, et je comprends pourquoi.
    Tout à fait d'accord pour la vigueur des raboteurs de parquet. Dans le tableau, comme dans la vie, le dur labour fait mieux sentir qu'on existe que... les écrans, il me semble.
    Pourquoi tu parles de maladresses dans le père Magloire allongé dans un bois ? Y aurait-il des choses que je n'ai pas pu voir ?
    Merci. J'aime bien Caillebotte.

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  2. Le raccourci des jambes semble le déséquilibrer.J'ai recadré "la femme à la fenêtre".

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  3. Caillebotte... mouais... j'ai vu à Martigny en effet et j'ai trouvé le monsieur bien conventionnel même si son parquet, certes... a quelque chose à nous dire, et puis de temps en temps quand il se lâche enfin, cela donne quelques touchées aérées, mais c'est tout.

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