Des dessins élégants en rapport avec l’époque décrite ne
suffisent pas à combler le lecteur de BD si un récit clair ne relie pas les
belles images.
Nous sommes dans les années 40 et une guerre lointaine se
déroule en Europe. Dans le milieu de l’édition à New York une jeune femme à la tête d’une rédaction composée seulement
d’hommes va trouver la recette pour ranimer un magazine destiné aux
hommes : une pin up en couverture.
Toute ressemblance avec Esquire qui
apparaît comme un concurrent de la revue de charme où figurent des nouvelles
littéraires est évidente.
Mais le papier
est trop glacé, les nez trop pointus, le graphisme trop esthétisant, pour que
cette évocation d’un âge d’or de la presse puisse nous concerner. La fumée des salles de rédaction ne nous fait pas tousser et
les liaisons amoureuses de personnages bien lisses nous laissent indifférents.
Si ce premier tome est introductif, je ne sais si j’irai voir les suivants.
En te lisant sur le "trop lisse", je me demande si ce n'est pas ça le formalisme. Ce serait une jolie boite, très bien présentée, même... trop bien présentée ? "parfaite" ? qui s'avère vide à l'intérieur. Vide à l'intérieur parce que le... PUBLIC, dans le fond, a cessé de vibrer pour ce qui est à l'intérieur de la boite. Seul l'intéresse le... packaging, et le faire semblant. Des fois j'appelle ça "jouer à vivre". Quand jouer à vivre triomphe dans des pans de plus en plus grands de nos vies ?
RépondreSupprimer