nous ne nous encombrons pas de la voiture que nous laissons sur
le parking gratuit de Michelin. Nous en sommes à notre dernier jour dans la capitale arverne
Nous trouvons à déjeuner en terrasse rue Jules Guesde
au café restaurant de la Mairie pour 10 € le plat du jour, présentement Carpaccio
de charolais, frites salade. Chassés par le soleil brûlant, nous nous laissons
guider par le GPS jusqu’au musée où nous entrons, seuls visiteurs vers 13h 30 (tarif
pour sénior et gratuité pour les enseignants). Le MARQ (musée d’art de Roger Quilliot) est logé
dans un monument historique rénové ; une verrière recouvre la cour
intérieure,
et protège les rampes d’accès menant aux trois niveaux d’exposition
qui recueillent des œuvres du XIV° au XX° siècle.En bas, la partie médiévale propose des chapiteaux,
différents objets comme des coffres à pactes ou à chartes, des cathèdres
(sièges à haut dossier aussi appelés sièges de l’évêque), des dressoirs, des
petits coffres en cuir repoussé et des statues en bois.Les peintures se trouvent dans les étages ;
signalons des portraits d’Elisabeth Vigée Lebrun,
des Vercingétorix (une salle lui est consacrée)
un magnifique et inattendu Delacroix, Un cycle du Roland furieux (artiste ou atelier anonyme du XVII°) dont les peintures monumentales occupent toute une aile et dont l’histoire nous surprend
par sa violence.
Le XX° est représenté par des impressionnistes peu
connus (de nous du moins).
Simone et Maurice Combe, marchands d’art et amateurs clermontois, ont
enrichi le fonds d’une période plus
contemporaine par une donation puis un legs de leur collection. Celle-ci
rassemble des toiles de Bernard Buffet, de
Paul Rebeyrolle,
Jean Foutrier, et d’artistes locaux, regroupées par thèmes : paysages,
natures mortes, portraits…, Ce choix muséographique nous apparait judicieux et
intéressant.Par contre, l’exposition temporaire sur « les mondes rêvés de Rosto »
ne nous enchante vraiment pas. Ce touche
à tout néerlandais aborde la musique, la vidéo, et exprime un univers glauque
dans lequel nous n’entrons pas. Nos réticences face à une certaine création
artistique actuelle ne font que se confirmer…
La visite terminée, nous rentrons en flânant dans le quartier de
Montferrand qui a des allures de petit village assoupi sous le soleil. Dans la
rue du séminaire et surtout de la Rodade, il reste des maisons à pans de bois,
elles attestent de l’existence moyenâgeuse
de la ville. Nous profitons d’un petit moment de
pause ou de sieste au frais alors que le thermomètre indique 33° à l’extérieur. Ce n’est que vers 17h30
que nous repointons notre nez dehors, prêts à suivre l’itinéraire qui nous mène d’abord vers la maison Fonfreyde. Le centre photographique a élu domicile dans
cette magnifique demeure en pierre de
Volvic, dotée d’un remarquable escalier extérieur côté cour, de cheminées en
bois, et de fenêtres à vitraux. L’exposition nous ouvre l’entrée des lieux,
mais ce qu’elle nous donne à voir en elle-même confirme une fois de plus nos
réactions face à l’art contemporain : beaucoup de baratin pour pas grand-chose.
Cependant, nous apprécions la démarche pédagogique des portraits de personnes
âgées pris par les élèves d’une classe de 1ère en esthétique.
Juste au-dessus à deux pas, la cathédrale Notre Dame de l'Assomption se
détache sur fond de ciel, imposante, noire et gothique, austère par sa couleur
et son peu de décoration sculptée. Elle contraste totalement avec toutes celles
que nous avons croisées lors de notre voyage. A l’intérieur, elle respecte
l’architecture habituelle avec son déambulatoire et ses satellites de chapelles, la présence de
fresques dont certaines sont occultées par le buffet de l’orgue et des vitraux
que nous renonçons à « lire »par flemme.
L’itinéraire passe devant la Mairie puis par la rue du Port pour atteindre la basilique Notre Dame du Port.
De style roman reposant après tout ce gothique, elle mélange la pierre de Volvic à une pierre beaucoup plus claire pour que leur l’alternance, leur contraste jouent dans les motifs de décoration.
De style roman reposant après tout ce gothique, elle mélange la pierre de Volvic à une pierre beaucoup plus claire pour que leur l’alternance, leur contraste jouent dans les motifs de décoration.
Ce très beau bâtiment s’effondra lors du tremblement de
terre de 1490. Il sera remonté au XIX° siècle.Nous poursuivons jusqu’à la Place Dellile . Là nous pénétrons dans un hôtel 4 étoiles, le Best Western Hôtel littéraire Alexandre
Vialatte attirés et intrigués par le côté « Hôtel littéraire ».
Il s’agit en fait d’un concept, d’une
chaine hôtelière haut de gamme conçue par
le bibliophile et collectionneur Jacques Letertre désireux de faire
partager sa passion des livres. Situés en centre-ville, ces établissements
proposent un séjour culturel original dédié à la littérature. Leur décoration
rend hommage à un grand écrivain dans sa ville emblématique avec la possibilité de (re)découvrir sa vie
et son œuvre grâce à des bibliothèques, un espace de collection, et de
multiples expressions artistiques. Pour notre part, nous n’apercevrons que
quelques photos et écrits exposés dans le hall.
Nous remontons la rue
Neyron, la rue couronne, nous tournons autour de la basilique pour
rejoindre la rue Barnier puis
empruntons la rue Blaise Pascal où
se situe le plus vieux chocolatier de la
ville nommé « le vieillard ».
La promenade nous mène place du Terrail, et enfin Rue Massillon. Nous y trouvons le restaurant
«Sisisi » recommandé par M. et bien qu’il soit encore de bonne
heure, nous ne pourrons pas profiter de la terrasse, toutes les tables étant
déjà retenues ; le monde repéré hier ne va pas tarder à se manifester. La
patronne nous installe confortablement près de portes fenêtres béantes,
en compagnie d’un spritz et de quelques canapés
de « carpaccio » de tomates. Nous choisissons ensuite un très bon dos de cabillaud au chorizo et
petits légumes pour l’un, une truite pommes cuites pour l’autre qui complète
avec par un trou royal (Sorbet champagne Mojito Rhum).Après ce repas fin, et dans la douceur de ce beau soir
d’été, nous marchons à petits pas rue des Chaussetiers parallèle à la rue
des Gras,
https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/01/saint-etienne.html
Je suis curieuse par rapport à l'invasion progressive de ces hôtels "Best Western". Cela vient d'Amérique. Est-ce une franchise, comme d'autres "produits" qui nous viennent des U.S. ?
RépondreSupprimerComparaison entre la franchise "Best Western", et l'esprit de Stefan Zweig, dans "Les Mémoires d'un Européen" ?
Peut-être que je suis portée à la caricature en ce moment, comme tant d'autres, mais le "Best Western" POURRAIT faire un peu saupoudrage. Vivre la culture de l'extérieur, et non pas en étant dedans.
C'est une interrogation...