La vie de l’écrivain auteur de 250 romans
vendus à 200 millions d'exemplaires,
fut aussi un roman. Son biographe passionné sait prendre un léger recul pour
décrire ses très nombreuses productions, sans entamer son admiration, tout en
portant à notre connaissance bien des aspects de la vie de celui qui est
enterré à Saint Chef (Isère).
« Quoi
qu’il en dise, Frédéric n’a pas attendu le mort de Joséphine (sa mère) pour
s’abandonner à l’évocation morose des jours anciens. Il n’a jamais cessé
d’alimenter son œuvre de ces remugles
qui conditionnent le malheur chronique des héros de ses livres et
jusqu’à la part de la psychologie du commissaire San Antonio lui-même. Le
célibat de ce personnage outrageusement misogyne, la présence insolite de
Félicie ne sont pas dus aux hasards d’une fiction qui se voudrait coûte que
coûte peu ordinaire. Ils sont l’exacte volonté d’être en proie au remord
permanent d’avoir trahi son enfance… »
L’ « écrivain forain » auteur emblématique
des éditions du Fleuve Noir avait une puissance de travail extraordinaire.
«
En février 1951, il se rend à Lyon pour la première de « Mort d’une
comédienne », une pièce en un acte qu’il a confiée aux Théâtriers. Il rend
visite à Clément Jacquier et à sa femme qui possèdent dans les environs une
belle propriété. Jacquier vient de créer une nouvelle collection, « La
loupe ». Frédéric promet de lui fournir trois nouveaux romans. Il les
signera de trois pseudonymes différents, Maxell Beeting pour « On demande
un cadavre », Verne Goody pour « Vingt-huit minutes d’angoisse »
et Cornel Milk pour « Le tueur aux gants blancs ». »
Il en est alors au début de sa carrière de
journaliste, romancier, scénariste,
adaptateur pour le théâtre, le Grand Guignol, le cinéma, objet de colloques et
de pastiches.
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