jeudi 6 mai 2021

Frédéric Dard ou la vie privée de San Antonio. François Rivière.

La vie de l’écrivain auteur de 250 romans vendus à 200 millions d'exemplaires, fut aussi un roman. Son biographe passionné sait prendre un léger recul pour décrire ses très nombreuses productions, sans entamer son admiration, tout en portant à notre connaissance bien des aspects de la vie de celui qui est enterré à Saint Chef (Isère). 
« Quoi qu’il en dise, Frédéric n’a pas attendu le mort de Joséphine (sa mère) pour s’abandonner à l’évocation morose des jours anciens. Il n’a jamais cessé d’alimenter son œuvre de ces remugles  qui conditionnent le malheur chronique des héros de ses livres et jusqu’à la part de la psychologie du commissaire San Antonio lui-même. Le célibat de ce personnage outrageusement misogyne, la présence insolite de Félicie ne sont pas dus aux hasards d’une fiction qui se voudrait coûte que coûte peu ordinaire. Ils sont l’exacte volonté d’être en proie au remord permanent d’avoir trahi son enfance… » 
L’ « écrivain forain » auteur emblématique des éditions du Fleuve Noir avait une  puissance de travail extraordinaire. 
«  En février 1951, il se rend à Lyon pour la première de « Mort d’une comédienne », une pièce en un acte qu’il a confiée aux Théâtriers. Il rend visite à Clément Jacquier et à sa femme qui possèdent dans les environs une belle propriété. Jacquier vient de créer une nouvelle collection, « La loupe ». Frédéric promet de lui fournir trois nouveaux romans. Il les signera de trois pseudonymes différents, Maxell Beeting pour « On demande un cadavre », Verne Goody pour « Vingt-huit minutes d’angoisse » et Cornel Milk pour « Le tueur aux gants blancs ». » 
Il en est alors au début de sa carrière de journaliste,  romancier, scénariste, adaptateur pour le théâtre, le Grand Guignol, le cinéma, objet de colloques et de pastiches.
Il fallait bien 320 pages.

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